Onze personnes issues de différentes organisations de la société civile ont pris part à une formation de trois jours, organisée du mardi 8 au jeudi 10 avril, au siège de l’organisation non gouvernementale Maeecha à Mwali. Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet de redynamisation et de structuration des organisations de la société civile en Union des Comores. Le projet est porté par quatre Ong : Maeecha, Oulanga Ngazidja, Ascobef (Association comorienne pour le bien-être de la famille) et la Plateforme des femmes politiques.
L’objectif est de renforcer les capacités de ces organisations afin de moderniser leurs actions et de mieux répondre aux appels à projets régulièrement lancés dans le pays. « Quarante associations ont été retenues dans ce programme au niveau national. La plupart d’entre elles sont de nouveaux groupements reconnus par l’État et très actifs. Ce programme est mûrement réfléchi, car nous avons constaté qu’aux Comores, peu d’associations manifestent leur intérêt lors du lancement des projets, ce qui est vraiment regrettable», explique Mohammed Ben Ibrahima, responsable des organisations de la société civile au sein de l’Ong Maeecha.
La légalité des bureaux d’associations communautaires
La gouvernance associative et la création de projets figurent parmi les principaux modules abordés lors de ces échanges.
Par ailleurs, le formateur a critiqué les procédures d’obtention du récépissé, un document indispensable à la reconnaissance légale des bureaux d’associations communautaires. Selon lui, à Ngazidja, ce document est délivré par le ministère de l’Intérieur, ce qui complique ou retarde souvent les démarches, contrairement à Mwali et Ndzuani où il est délivré par les mairies. Cette différence de traitement freine parfois la participation des associations aux appels à projets communautaires.
« Ce n’est pas une simple formalité. Si demain ces organisations portent des projets, nous serons là pour les accompagner jusqu’à l’obtention de financements. Car les bailleurs peuvent renoncer à soutenir une initiative, aussi pertinente soit-elle, simplement à cause de l’absence d’un récépissé», a-t-il ajouté. Fazoudine Toiha, conseiller de l’Association pour le développement socio-culturel de Mouzdalifa, un quartier de Fomboni, salue l’initiative. Selon lui, cette formation pourrait ouvrir la voie à l’élaboration d’un plan de lutte contre l’insalubrité dans leur quartier.