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Les rĂ©gions Ă©loignĂ©es de la capitale fĂ©dĂ©rale connaissent ces derniĂšres semaines des coupures Ă©lectriques prolongĂ©es et rĂ©pĂ©titives. De jour comme de nuit, les petites activitĂ©s Ă©conomiques relancĂ©es aprĂšs lâinauguration de la nouvelle centrale Ă©lectrique ne cessent de subir des dĂ©clenchements et autres dĂ©lestages Ă©lectriques intempestifs au point que certains se demandent si les rĂ©gions sont sur le point de renouer avec lâobscuritĂ©.
Des transfos qui sautent
Des habitants des rĂ©gions de Washili, Hambuu, Mitsamihuli et Hamahame sâimpatientent quand leur routine est troublĂ©e faute dâĂ©lectricitĂ©. A les entendre, certes Ma-mwe communique en Ă©voquant des travaux au niveau du rĂ©seau, mais
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pas des travaux entre 23 heures à 7 heures du matin ou pendant toute une journée.
Mohamed Bacar, propriĂ©taire dâun cyber Ă Mitsamihuli, constate des dĂ©lestages prolongĂ©s depuis plus dâun mois surtout quand il pleuvait. âParfois on passe des journĂ©es entiĂšres sans Ă©lectricitĂ©. Nos activitĂ©s ont chutĂ© ces derniers temps Ă cause des dĂ©lestagesâ, rouspĂšte ce jeune qui a lancĂ© sa boite il y a cinq mois.
Selon la chargĂ©e de la communication de la sociĂ©tĂ© comorienne de lâeau et de lâĂ©lectricitĂ©, Charifa Mohamed, plusieurs causes expliquent le pourquoi des coupures rĂ©pĂ©titives dans les pĂ©riphĂ©ries. Au niveau du dĂ©part 2 qui assure le courant au nord de Ngazidja, elle parle de problĂšme au niveau de la distribution, plus particuliĂšrement une corrosion du rĂ©seau de la Ma-mwe Ă cause de la mer.
Dans certaines rĂ©gions, la chargĂ©e de la communication insiste sur le fait que des travaux de maintenance et de nettoyage sâimposent de sorte que la sociĂ©tĂ© avertit sa clientĂšle.
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Nous ne pouvons pas permettre Ă des agents de travailler sous tension. Des vies seraient en danger alors que nous ne disposons pas des moyens et techniques dâisoler certains villages ou rĂ©gions vu le systĂšme du rĂ©seauâ, a-t-elle expliquĂ©.
A lâentendre, dâautres coupures sont provoquĂ©es par des installations Ă©lectriques frauduleuses. âDes transformateurs programmĂ©s pour un nombre bien dĂ©terminĂ© de branchements ne peuvent supporter un surplus. Raison pour laquelle des transformateurs sautent Ă cause dâune charge plus intense que celle prĂ©vueâ, prĂ©cise Charifa Mohamed.
Il faut sans doute rappeler que Ma-mwe a enregistrĂ© prĂšs de deux cents cas de fraude Ă tous les niveaux durant lâannĂ©e 2017. Elle a tenu Ă rassurer que Ma-mwe nâa pas encore connu de dĂ©lestages pour insuffisance de production des mĂ©gawatts.
âLe taux de production a dĂ©passĂ© la demande actuelleâ, a-t-elle fait savoir bien que la direction technique nâait pas pu donner la capacitĂ© de production actuelle.