Dix-sept candidats à l’élection législative contestent les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). La Chambre constitutionnelle et électorale de la Cour suprême a enregistré des recours déposés par ces candidats à Ngazidja et à Ndzuani. Les contestataires dénoncent une «divergence entre les résultats issus des urnes et ceux annoncés par la Ceni ». Said Housseini Aboubacar, candidat du parti Crc dans la circonscription d’Itsandra Sud, affirme que les procès-verbaux en sa possession indiquent qu’il aurait obtenu «59% des voix», le plaçant, selon lui, en tête dès le premier tour. Il affirme encore que la Ceni aurait «redistribué une partie de ses voix à d’autres candidats», une situation qu’il juge «inacceptable». Il exprime sa confiance en la Cour suprême «pour statuer sur la base des résultats réels ».
Les résultats attendus ce mercredi
Aynoulhuda Djaffar, candidat indépendant à Mutsamudu 1, explique qu’il n’avait initialement pas l’intention de contester les résultats. Cependant, après réflexion et face aux «nombreuses irrégularités constatées», il a jugé nécessaire de saisir la Cour suprême. Il évoque des «bourrages d’urnes», des «menaces contre ses mandataires» et même leur «expulsion» de certains bureaux de vote. Pour lui, «ces fraudes ne peuvent rester impunies ».Dini Ibrahim, représentant de la Crc à Mbadjini Ouest (Nguwengwe), estime également que « les résultats ne reflètent pas les votes exprimés ». Il affirme avoir recueilli «48,20 % des suffrages», avec, selon lui, «une différence de 800 voix» par rapport à son adversaire Ibrahim Ali Mzimba. Il met aussi en lumière «le remplacement de membres de bureaux de vote», une décision prise, selon lui, par la Ceni et qu’il conteste devant la Cour suprême.
De son côté, Aslahiddine Mohamed, candidat indépendant à Mbude, réfute les résultats en dénonçant de «nombreuses anomalies ». Il mentionne des cas de «votes frauduleux » impliquant des « électeurs absents du territoire et même des personnes décédées». Il rapporte également «l’expulsion de certains de ses mandataires de bureaux de vote», notamment à Simbusa ya Mbude. Les candidats concernés espèrent que la Cour suprême «examinera leurs recours avec rigueur» et «rétablira la transparence du scrutin».À noter que la délibération des résultats définitifs de ces élections est prévue aujourd’hui mercredi à la Cour suprêmen