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Elections de 2024-Convocation du corps électoral I Deux voix de l'opposition s’expriment sur les enjeux

Elections de 2024-Convocation du corps électoral I Deux voix de l'opposition s’expriment sur les enjeux

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La convocation du corps électoral pour les élections de janvier 2024 suscite des réactions parmi les acteurs politiques de l’opposition. Me Saïd Larifou, leader du Ridja et Mohamed Jaffar Abbas, «mandataire du Front commun élargi pro-élection», deux personnalités politiques de l’opposition, ont exprimé leurs points de vue concernant le processus électoral en cours. Leurs réponses mettent en lumière des préoccupations essentielles liées à l’équité, la transparence, et la légitimité du scrutin.

 

Saïd Larifou, tout d’abord, prend acte du décret fixant les dates des prochaines élections, mais il souligne que «des élections ne sont pas en mesure d’influencer le développement économique et social d’un pays si elles ne respectent pas les principes fondamentaux de l’équité, de la transparence et de la démocratie», notamment. Il remet en question le bilan du président Azali Assoumani, au pouvoir depuis 7 ans, en notant que «la vie des Comoriens reste précaire et difficile malgré cette longue période au pouvoir».

 

Pour l’ancien candidat à la présidentielle de 2019, l’élection d’un leader dans le contexte actuel de tensions politiques, marqué par «le contrôle absolu d’Azali Assoumani sur tous les organes électoraux», ainsi que par «la répression et la terreur », ne lui conférera pas «la légitimité nécessaire pour faire face aux défis auxquels les Comores sont confrontées ». Il appelle à la mobilisation pour inscrire plus d’un tiers de l’électorat comorien, y compris les Comoriens de l’étranger, sur les listes électorales. Il exige également que les organes chargés d’organiser les élections reflètent la diversité des forces vives du pays, ce qui n’est pas le cas actuellement, car « tous les membres de ces institutions proviennent du camp du président-candidat ».

L’arrêté portant liste électorale définitive

Sa priorité immédiate est de « prévenir tout risque de coup d’État électoral en préparation ».Mohamed Jaffar Abbas, de son côté, souligne également des préoccupations majeures liées à la convocation du corps électoral. Il critique la méthode qu’il considère « non respectueuse de la loi », en particulier « le retard dans la signature du décret de convocation par le chef de l’Etat, en violation du calendrier établi ». Il insiste sur le fait qu’ « aucun arrêté portant sur la liste électorale définitive n’est visible », ce qui constitue selon lui « une violation flagrante du code électoral ».

 

Il estime également que l’arrêté portant sur la liste électorale devrait précéder le décret de convocation.En ce qui concerne la division au sein de l’opposition, Mohamed Jaffar Abbas reconnaît son existence, mais refuse de la considérer comme définitive. Il affirme que la politique est sujette à des évolutions rapides et qu’il est déterminé à travailler pour éviter que cette division ne s’enracine dans son propre camp.Enfin, Mohamed Jaffar Abbas met l’accent sur l’importance de l’opinion des électeurs d’Anjouan. Selon lui, leur soutien sera déterminant pour le candidat qui réussira à les rassembler. Il met également en garde contre toute tentative de «main basse de hold-up » lors du processus électoral, affirmant que «la population martyrisée» d’Anjouan «rejettera fermement une telle tentative».

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