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Dragage du Port de Mutsamudu I Le gouvernement exige que l’opération démarre avant janvier prochain

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«Nous estimons que les travaux doivent être entrepris avant la prochaine saison des pluies, c’est-à-dire avant janvier 2023», précise la lettre, envoyée à la direction générale de l’entreprise, le vendredi 21 octobre dernier et signée par le ministre. «Toute autre démarche tendant à retarder ces travaux constituerait un manquement de votre part à vos engagements, du moins dans cette phase prioritaire du programme d’investissement», prévient Bianrifi Tarmidhi.

 

Le ministère des Transports maritimes et aériens a adressé une missive à la société qui assure la manutention au port de Mutsamudu, Asc (Anjouan stevedoring company), dans laquelle il enjoint à cette dernière de réaliser le chantier du dragage du port de Mutsamudu dans un bref délai. Dans ledit courrier, le ministre, Bianrifi Tarmidhi, rappelle à Asc que ceci est «un engagement contractuel « de sa part, mais aussi une «priorité» du gouvernement. «Nous estimons que les travaux doivent être entrepris avant la prochaine saison des pluies, c’est-à-dire avant janvier 2023», précise la lettre, envoyée à la direction générale de l’entreprise, le vendredi 21 octobre dernier. Anjouan stevedoring company a en effet conclu, il y a quelques semaines, le renouvellement de son contrat de concession de la manutention du port de Mutsamudu avec le gouvernement comorien, après trois années passées à enchaîner les prolongements temporaires, depuis l’expiration du précédent contrat de dix ans, en 2019.

Le renouvellement du contrat de concession

Le courrier ministériel signale que dans le nouveau contrat, «la rubrique pompage et dragage doit être mise en œuvre dès la signature de ladite convention», dans son chapitre intitulé «plan d’investissement de 10 ans», promis par la société.Mais, vers la fin de la missive, le ministère se montre plutôt menaçant. «Toute autre démarche tendant à retarder ces travaux constituerait un manquement de votre part à vos engagements, du moins dans cette phase prioritaire du programme d’investissement», prévient le ministre.


Asc n’a jusqu’à présent pas communiqué sa réponse au gouvernement. Mais une source interne explique que le point d’achoppement se situe au niveau du rôle réservé à une partie tierce, à savoir la Scp (Société comorienne des ports), à ce projet. « C’est Asc qui finance l’opération, mais c’est la Scp qui veut gérer ce financement. Celle-ci dit avoir déjà choisi une société tanzanienne pour la réalisation du dragage, mais n’a jusqu’à présent pas soumis d’offre technique. Par contre Asc avait déjà fait réaliser une étude au port par des experts réunionnais. Asc voudrait en fait que les choses se passent conformément à la loi : lancer un appel d’offre formel pour le recrutement de la société devant réaliser ce dragage», confie cette source.


En effet, le courrier du ministre des Transports indique aussi qu’ «une entreprise tanzanienne ayant déjà fait une proposition, celle-ci doit être examinée en toute transparence par les deux parties [Asc et Scp] conformément aux clauses du cahier de charges».Rappelons que le dernier dragage effectué au port de Mutsamudu remonte à 2009. Il avait été réalisé par une entreprise kenyane, Alpha Logistic Service, et avait coûté 250 millions de francs comoriens.Dans une déclaration faite devant la presse le 12 août dernier à Mutsamudu, le directeur général de la Scp, Saïd Salim Dahalani, avait annoncé que la future opération de dragage couterait 1,5 millions d’euros (plus de 700 millions de francs comoriens). Une différence énorme.Notons par ailleurs que depuis quelques jours, des camions et des pelles mécaniques essaient d’extraire le maximum de boue et de pierres drainées par les récentes pluies jusqu’à l’embouchure de la rivière principale de Mutsamudu, c’est-à-dire à l’entrée-même du bassin portuaire.

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