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Discours du président à Itsandra I Azali Assoumani : « Je ne veux pas être roi »

Discours du président à Itsandra I Azali Assoumani : « Je ne veux pas être roi »

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Le président de la République, Azali Assoumani, a accompli la prière de l’Aïd el-Kébir à la mosquée d’Itsandra. Il y a prononcé un discours, qui a touché différents aspects de l'histoire et de l'avenir du pays, mettant en avant la préservation de l'islam, la solidarité nationale, l'importance de la paix, la responsabilité individuelle, les prochaines élections et l'attachement à l'alternance pacifique et démocratique.

 

Dans son intervention après la prière de l’Aïd, à la grande mosquée d’Itsandra, le chef de l’Etat a retracé l'arrivée de l'islam aux Comores ; une histoire selon lui « vieille de 1 400 ans ». Un islam qui a pu être préservé « grâce à la pratique de la science religieuse (fikihi) et à la tradition », et qui constitue « un élément essentiel de l'identité des Comores ».

 Le président a également déploré « les 150 années de colonisation, qui ont eu un impact négatif sur le développement du pays ». Cependant, il a appelé à la solidarité nationale pour reconstruire et surmonter les conséquences de cette expérience passée, et soutenu que « la reconnaissance de ce qui a déjà été accompli est essentielle pour progresser et mériter davantage de bénédictions divines ».

Azali Assoumani a insisté sur le fait que « la paix est le plus grand bien du pays ». Cette paix, au même titre que l’islam,  « a été préservée grâce à la tradition », qui comprend selon lui des coutumes et des mœurs « dissuadant les malfaiteurs ». Le président a en effet fermement défendu l'idée que soutenir les malfaiteurs ne devrait pas être accepté dans la société, faisant référence à des situations où des personnes condamnées pour des crimes étaient « accueillies en fanfare après leur libération ». D’après lui, la tradition combat déjà les criminels, vu que ces derniers, accablés par la honte, « n’ont plus la fierté de flâner impunément dans leurs villages ».

L'appel à la responsabilité individuelle a été un autre point saillant du discours présidentiel. Azali Assoumani a exhorté chaque citoyen à assumer ses responsabilités à son niveau pour faire avancer le pays. Il a donné l'exemple des députés, qui « ont six mois de service par an », en les appelant à « effectuer un travail de terrain plutôt que de voyager sans cesse ».


Enfin, le président a rappelé que des élections sont prévues l'année prochaine, et que, pour éviter qu'elles ne coïncident avec le mois sacré du ramadan, « elles seront organisées légèrement en avance ». Il a averti que ceux qui ne souhaitent pas y participer ont le droit de faire ce choix, mais qu’ « ils ne doivent pas perturber le processus électoral ». Il a également déclaré que « les auteurs de troubles peuvent être jugés selon les mécanismes du système en place, sans nécessairement passer par la police ou la gendarmerie », sans donner plus de détails.

Sur ce même volet, le président a regretté que « celui qui fait cela, une fois emprisonné, trouve des gens pour le défendre », et que « quand il doit être arrêté, on dit que c’est un prisonnier politique ; or un politique n’est pas au-dessus de la loi ».

Enfin, comme pour narguer ceux qui lui prêtent des intentions de vouloir s’accrocher au pouvoir, Azali Assouani a assuré qu’il était plutôt attaché à l’alternance pacifique et démocratique, en déclarant : « Je ne veux pas être roi ; je veux qu’on aille aux élections ».

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