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Direction générale de la sécurité civile I Le statut du personnel toujours pas effectif

Direction générale de la sécurité civile I Le statut du personnel toujours pas effectif

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Très attendu par les sapeurs-pompiers et les autres employés de la Dgsc, ce statut devrait à ces derniers une myriade d’avantages sociaux, notamment une mutuelle de santé. Selon un responsable de la Dgsc, il ne resterait plus qu’un décret d’application pour acter l’entrée en vigueur du statut, qui apporte de nombreux avantages aux personnels, notamment sur le plan salarial.

 

Adopté le 28 décembre 2021, le statut des personnels de la sécurité civile en Union des Comores n’est toujours pas entré en vigueur. Alors que nous entamons la troisième année depuis sa promulgation, intervenue le 1er février 2022, cette loi censée améliorer les conditions de travail des sapeurs-pompiers est toujours attendue avec impatience par les employés de la Direction générale de la sécurité civile (Dgcs). « Ça se murmure en interne, mais personne n’oserait prendre la parole publiquement pour demander des explications », confie un employé qui partage la frustration de ses collègues.


Selon un responsable de la Dgsc, il ne resterait plus qu’un décret d’application pour acter l’entrée en vigueur du statut, qui apporte de nombreux avantages aux personnels, notamment sur le plan salarial. Dans son article 33, il est indiqué que « le régime de rémunération et autres avantages est fixé par un décret du président de l’Union, pris en conseil des ministres ». Le même décret se penchera sur les indemnités, les primes et le traitement de base, entre autres. Mis à part une loi datant de 2012, actant sa création, la sécurité civile ne disposait d’aucun autre texte encadrant ses employés jusqu’à l’adoption, il y a deux ans, sous l’ex-directeur Tachfine Ahmed, de ce statut. Celui-ci, une fois acté, réserve un nombre important de privilèges : retraite, mutuelle de santé, assurances de risque, sans oublier les salaires.


Malgré les sacrifices consentis au quotidien, certains sapeurs-pompiers se retrouvent avec un salaire mensuel de 45 000 francs voire moins. Mais toutes ces imperfections ont été corrigées par la loi portant statut des personnels. Au lendemain de l’adoption du texte, le lieutenant-colonel Tachfine Ahmed, alors chef des lieux, se félicitait de ce «cadeau» de fin d’année, puisque le statut se consacre pleinement aux soldats du feu. « Les fonctionnaires de la sécurité civile admis à la retraite bénéficient d’une carte de retraité de la sécurité civile », précise par exemple l’article 43. Ils peuvent également solliciter une mise en disponibilité pour convenance personnelle durant une période de 5 ans non renouvelables.

Crise de 2021

Parmi les motifs pris en compte dans ce cas d’espèce, on y retrouve l’accident, la maladie grave du conjoint ou d’un enfant ou des études ou recherches présentant un intérêt général. Pour l’agent qui est contraint de partir en congé pendant une longue durée pour maladie, il continue à figurer sur la liste d’ancienneté et concourt pour l’avancement, comme le souligne une autre disposition du statut, lequel compte 95 articles. « Si l’infirmité ou la maladie provient d’un fait imputable au service, le fonctionnaire conserve la totalité de son salaire jusqu’à ce qu’il soit en état de reprendre son service ou jusqu’à sa mise à la retraite après passage devant une commission de réforme par arrêté du ministre en charge de la Sécurité civile », précise l’article 66.


Les agents de la Dgsc ont pu obtenir ce statut après la crise qui a éclatée en novembre 2021. Un mouvement d’humeur avait paralysé la caserne. A l’origine, des mots discourtois du patron de la boite, Tachfine Ahmed contre ses agents, le 29 octobre, après avoir été témoin d’un incendie se déclare dans la station-service El-beit.


Mais constatant leur retard, il n’a pas pu se retenir et se laisse emporter par la colère, allant jusqu’à tenir des propos jugés révoltants alors qu’un passant était en train de tout filmer. La vidéo ne tarde pas être mise en ligne et à faire le buzz. Les employés entrent alors en grève, en guise de mécontentement. Ils en profitent pour exiger une amélioration des conditions de travail. Le combat qui aboutira à l’adoption de ce statut, dont le décret d’application sera signé incessamment, à en croire les assurances d’un responsable du ministère de l’Intérieur, interrogé le 24 février dernier. « Jusqu’à lors nous sommes en attente mais en raison de nos statuts de contractuels nous ne pouvons pas manifester. A cela s’ajoute le fait que nous soyons des paramilitaires, corps au sein duquel toute action syndicale est interdite », déplore un agent de la Dgsc.


Sollicité par nos soins pour réagir à ce sujet, le directeur actuel de l’institution, le colonel Abdallah Rafik, n’a pas souhaité trop s’y étaler. Selon lui, la balle se trouve maintenant dans le camp du gouvernent. « Je ne peux réagir car les deux décrets sont sur la table du président. On attend juste la programmation par le conseil des ministres. C’est strictement administratif », a-t-il confié, ajoutant au passage que c’est plutôt au secrétaire général du gouvernement qu’il faut poser la question.

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