Le ministère des Affaires étrangères, en partenariat avec la Ligue des Etats arabes, a ouvert lundi 24 février, un séminaire de formation de cinq jours destiné au renforcement des capacités des diplomates comoriens. Au total, 35 cadres du ministère bénéficient de cette formation axée sur les «techniques de négociations internationales, la résolution des conflits et les pratiques protocolaires ».
Prendre conscience des enjeux d’un monde en pleine mutation
Entouré des représentants de la Ligue des Etats arabes et des formateurs, le ministre de l’Energie Aboubacar Said Anli, qui assure l’intérim de son collègue des Affaires étrangères, a remercié la Ligue arabe pour son appui au renforcement des capacités des agents et fonctionnaire du Maeci. Il fera savoir que la session en question s’inscrit dans le cadre d’un programme global de formation au bénéfice des fonctionnaires de l’État. Le ministre a mis l’accent sur l’importance de la diplomatie dans un pays et surtout dans «un monde dominé par le repli identitaire, en quête de nouveaux repères, le dialogue des cultures s’avère plus que jamais comme étant la réponse appropriée pour éteindre les foyers de rejet et de haine qui risquent d’embrasser la planète ».
Pour Aboubacar Said Anli, «connaître l’autre, dialoguer avec l’autre pour mieux connaître et pouvoir ainsi tisser des partenariats, gages de vivre-ensemble dans la paix, tels sont quelques-uns des fondements de la diplomatie. Or, le monde nous offre actuellement, tout le contraire à travers des théâtres de conflits ou le dialogue semble avoir cédé le pas aux armes et à la violence », ajoutant que « la maîtrise de l’art de la négociation et de la gestion de crise sont des qualités qui doivent caractériser le diplomate d’aujourd’hui».
Pour finir, le ministre a invité les participants à bien se concentrer et à prendre conscience des enjeux d’un monde en pleine mutation mais aussi de chercher à connaître les nouveaux outils de la diplomatie. Pour lui « face au nouvel ordre mondial qui se dessine, sur fond de rupture des anciens équilibres et d’apparition de nouveaux blocs émergents sur la scène internationale, nos pays ont fortement besoin de diplomatie en phase avec les grands bouleversements en cours et les grandes problématiques internationales».