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Choqué par les diffusions des dénudées des autorités, le procureur général de la Cour d’Appel de Moroni, Soilihi Djaé, a rencontré la presse hier matin, pour mettre en garde les personnes qui «se livrent à ce jeu». En dehors de cette mise en garde, la rencontre avec la presse, avait aussi pour objet d’évoquer la situation de la Justice. Devant la presse, le chef du parquet général a appelé les activistes des réseaux sociaux à plus de respect et de «civisme». Selon-lui, «le drapeau et la personne du chef de l’Etat sont sacrés et ils incarnent des symboles de l’Etat. Par conséquent, j’exige que cela s’arrête car ces images sont d’une extrême impolitesse».
Déterminé à vouloir mettre fin à ce comportement, le procureur général a soutenu que les autorités judiciaires ne vont pas laisser ces internautes agir dans l’impunité. «Nous allons prendre les dispositions nécessaires pour sanctionner toute personne auteur de la diffusion de ces images sur les réseaux sociaux». Le parquetier a ajouté que les nouvelles technologies de l’information et de communication devront servir à protéger l’image du pays, «mais pas à dénigrer nos autorités».
Au sujet de la Justice, Soilihi Djaé a déploré «les critiques négatives» portées contre l’institution judiciaire. Selon lui, «ces derniers temps, les gens ont tendance à dire que la Justice est instrumentalisée. Ce n’est pas vrai et cela n’a jamais été le cas. Nous travaillons sur un seul principe, le respect de la loi. Les décisions que nous rendons sont prises en toute liberté avec âme et conscience. Personne ne nous a jamais dicté de quoi que ce soit». Pour affirmer l’indépendance «sans faille» de l’appareil judiciaire, le procureur général a ajouté que tout ce qui «se dit ou fait au palais de justice a un seul fondement : le respect de la loi ; mais pas une influence venant d’ailleurs. Aucune. Je n’ai jamais reçu d’ordre m’indiquant une décision à prendre».
Au sujet des personnes placées en détention, le procureur général a précisé que «les dossiers impliquant l’Etat vont commencer à être jugés le mois prochain. Par cette occasion, je rappelle les proches de personnes citées dans ces affaires d’être rassurées, car ceux qui n’ont rien à se reprocher ne vont pas être sanctionnés». Par rapport à leur détention provisoire, le parquetier a déclaré qu’il s’agit «d’une mesure préventive prise par le juge d’instruction dans le cadre de son enquête».