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Le vice-prĂ©sident en charge de lâAgriculture, Moustadrane Abdou, a procĂ©dĂ©, jeudi, Ă une visite technique de la serre de son ministĂšre. Ce projet dit de "Renforcement des capacitĂ©s, dâadaptation et de rĂ©silience du secteur agricole face au changement climatique" est financĂ©, pour cinq ans, par le Fonds mondial de lâenvironnement (Gef) et le gouvernement comorien et mis en exĂ©cution par le Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement (Pnud).
Au cours de cette visite, le vice-prĂ©sident a comptabilisĂ©, dans la serre, trente mille semences de bananiers provenant dâun laboratoire burundais dans le cadre de la troisiĂšme et de la quatriĂšme phase du projet dont le budget annuel est estimĂ© Ă 2,5 millions de dollars. Selon lui, les trois variĂ©tĂ©s de bananiers, en lâoccurrence Fhia 23, Fhia 17 et Fhia 3, seront prochainement dispatchĂ©es au niveau de lâensemble des Ăźles afin dâappuyer les producteurs comoriens.
Ce sont des variĂ©tĂ©s qui vont avantager nos agriculteurs parce quâelles donnent une rĂ©colte abondante. Elles vont faciliter et encourager lâagriculture au niveau des diffĂ©rentes rĂ©gions de Mwali, Ndzuani et Ngazidja. Chaque bananier pourra Ă son tour faire naitre dâautres semences de ces variĂ©tĂ©s. Lâobjectif de cette initiative est de lutter contre la famine, la pauvretĂ© et les maladies dans notre pays.
C'est ce que Moustadrane Abdou a affirmĂ© , avant dâajouter que le cycle de rĂ©colte de ces nouvelles variĂ©tĂ©s est court par rapport aux bananiers nationaux. Au niveau national, le projet bĂ©nĂ©ficie de lâappui technique de lâInrap.
Au sujet du choix de ces variĂ©tĂ©s, le directeur national du projet, Ismail Mohamed, a fait savoir quâune prĂ©cĂ©dente Ă©tude menĂ©e Ă Ndzuani sâĂ©tait rĂ©vĂ©lĂ©e concluante.
Résistantes
Il a expliquĂ© quâelles Ă©taient rĂ©sistantes face Ă certaines maladies et quâun seul bananier avait pu donner cinquante kilogrammes durant le premier test.
«Dans la phase actuelle, le projet entend mettre Ă la disposition des producteurs nationaux des variĂ©tĂ©s qui sont rĂ©silientes aux changements climatiques. Le Fhia 23 est lâĂ©quivalent du «Kontrike», le Fhia 17 est entre Paka et Padji, le Fhia 3 Ă©quivaut Ă barabara», a-t-il expliquĂ©.
Il faut dire quâen juin 2015, un lot dâĂ©quipements destinĂ©s au fonctionnement dudit projet, a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă lâappui Ă la reconstruction du systĂšme de vulgarisation agricole au travers des centres ruraux de dĂ©veloppement Ă©conomique (Crde) et de lâAgence nationale de lâaviation civile et de la mĂ©tĂ©orologie (Anacm), Ă travers son service dâagro-mĂ©tĂ©orologie. On parlait alors dâun don dâune valeur de 125 millions de francs rĂ©ceptionnĂ© par la ministre de la Production de lâĂ©poque.