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Célébration de la «Journée nationale Maore» I Un grand débat sur la stratégie à adopter

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Le Comité Maore et le «Collège des sages» exhortent les autorités comoriennes à abandonner le dialogue bilatéral avec la France sur la «Question de lîle comorienne de Mayotte et plaident pour une approche «multilatérale» et des «actions concrètes». Le gouvernement estime que «les discours à l’Onu, dans les instances africaines, arabes et francophones, et les revendications dans les forums internationaux doivent s’accompagner de réalisme et d’efficacité».

 

Comme chaque année, le Comité Maore a organisé, hier 12 novembre, la célébration au Palais du Peuple de Moroni, rassemblant des membres du gouvernement, des députés, des ambassadeurs, de hauts cadres, ainsi qu’une importante jeunesse. Cette journée marque l’admission des Comores à l’Organisation des Nations unies (Onu) en tant que pays formé des quatre îles que sont Mayotte (Maore), Anjouan (Ndzuani), Mohéli (Mwali)


Dans son discours d’ouverture, la vice-présidente de l’Assemblée, Hayda Nourdine Sidi, a rappelé que c’est grâce à la résolution adoptée le 12 novembre 2005 par les députés de l’Assemblée de l’Union des Comores que cette date a été érigée en «Journée nationale Maore». Elle a ajouté : « Pas moins de huit résolutions ont été adoptées par l’Assemblée de l’Union sur la question de Mayotte. La dernière en date condamnant la sinistre opération Wuambushu».

«Les discours ne suffisent plus»

Pour sa part, le président du Comité Maore, Me Attick, a insisté sur l’importance de cette célébration et insisté sur le respect du droit international. L’ambassadeur, Sultane Chouzour, est revenu sur l’histoire de l’accession des Comores à l’Onu, rappelant le discours historique de Fundi Mouigni Baraka devant le Conseil de sécurité des Nations unies.Le représentant du Collège des sages, Issihaka Mahamoud, a exhorté le gouvernement à revoir la stratégie sur cette question. «Il est temps d’agir en explorant d’autres voies à la hauteur des espoirs de notre peuple», a-t-il suggéré. Le Collège des sages a formulé, à ce propos, quatre recommandations, dont l’abandon du dialogue bilatéral avec la France, estimant que celui-ci n’a pas produit les résultats escomptés. «La question de Mayotte doit désormais être réexaminée conformément aux recommandations des Assises nationales dans un cadre multilatéral, impliquant les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue arabe».


Le Collège des sages appelle le gouvernement à s’opposer «fermement à toute tentative d’accorder un statut diplomatique aux séparatistes mahorais» dans les institutions régionales comme la Commission de l’Océan indien (Coi) et les pays africains. Il demande également la suppression «sans délai» du visa Balladur et la «défense des frontières maritimes» des Comores.La porte-parole du gouvernement, Fatima Ahamada, a souligné l’importance de cette journée : «Cette Journée est l’occasion de rappeler qu’au référendum du 22 décembre 1974, 95 % des Comoriens des quatre îles ont répondu oui à la question : «Souhaitez-vous que le territoire des Comores soit indépendant?». Elle a ajouté que depuis 1975, l’Assemblée générale des Nations unies, sur la base de la Résolution 1514, réaffirme l’unité et l’intégrité territoriale des Comores, rejetant et considérant comme nulle et non avenue toute autre consultation organisée à Mayotte par la France.

«Ne pas exclure nos frères et sœurs mahorais»

La ministre de l’Information a également rappelé que l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte perdure depuis près de cinquante ans et représente un contentieux qualifié de «désagréable» entre les Comores et la France. Le gouvernement estime que «les discours à l’Onu, dans les instances africaines, arabes et francophones, et les revendications dans les forums internationaux doivent s’accompagner de réalisme et d’efficacité».Elle a ajouté : «Notre génération a le devoir sacré de trouver une solution au contentieux de Mayotte, qui est la cause de milliers de nos compatriotes qui périssent chaque année dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte. Dans cette démarche, nous ne devons pas exclure nos frères et sœurs mahorais. Leur destin et le nôtre sont liés par notre unité géographique, culturelle et identitaire. Nous avons le devoir impératif de léguer aux futures générations de Comoriens, de Français et de Franco-Comoriens un héritage harmonieux, susceptible de leur permettre de vivre et de s’épanouir ensemble, dans la paix et l’harmonie».

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