Après le passage du cyclone Chido samedi dernier, une évaluation rapide des dégâts a été faite ce lundi matin par la cellule de crise mise en place à la direction régionale de la sécurité civile. Cette cellule, chargée de coordonner les actions de prévention pour sécuriser la population face à cette catastrophe naturelle, regroupe des membres de la gendarmerie, de la police nationale, de l’unité des garde-côtes, du Croissant-Rouge comorien (CrCo), ainsi que des représentants de la société civile, sous la supervision du gouverneur Chamina Ben Mohamed.
Selon le porte-parole de la cellule de crise, «le bilan est amer malgré l’absence de pertes humaines».
Au nord de l’île, de nombreuses zones agricoles ont été gravement impactées, notamment des champs de bananiers et d’autres cultures endommagées. Les localités de Domoni, Hamba Barakani, Miringoni, Wallah 1, Wallah 2, Ndrondroni et Niumashuwa, situées au sud de la région de Mledjele, sont privées d’électricité. Cette coupure est causée par l’endommagement des câbles souterrains reliant Hoani à Niumashuwa.
Ecoles, champs, réseau électrique…
«Au total, 21 personnes ont dû se déplacer sur l’ensemble de l’île. La Sonelec [Société nationale de l’électricité des Comores] recense 35 poteaux de basse tension tombés, entraînant des coupures électriques dans plusieurs zones, notamment dans la région de Djando. La situation est similaire pour la société Comores Telecom», a rapporté Mohamed Assane, porte-parole de la cellule de crise. Ce dernier a affirmé que «le secteur agricole est le plus touché, avec plus de 70 % des plantations détruites, notamment les plantes fruitières et les bananiers».
Par ailleurs, certaines écoles de la région ont été endommagées par le cyclone. «Cet impact n’interrompt pas les cours, mais des réparations urgentes sont nécessaires, principalement pour les toitures arrachées», explique-t-il. À Fomboni, le réseau hydraulique a été endommagé, aggravant les coupures d’eau que connait déjà la ville.
En ce qui concerne la circulation routière, la Direction régionale des travaux publics, en collaboration avec la gendarmerie, ont dégagé les arbres tombés qui bloquaient les routes. «Pour l’instant, il s’agit d’une évaluation rapide, mais nous approfondirons nos constats dans chaque secteur afin de rédiger un rapport complet», a conclu Mohamed Assane.
Abdillahi Housni