Les premiers bateaux transportant des passagers ont accosté au port de Mutsamudu ce mercredi soir, une semaine après le passage du cyclone Chido. Il s’agit de deux navires de la Sgtm (Société de gestion et de transport maritime) : le « Maria Galanta Express», avec 217 passagers, et le «Citadelle», qui a transporté 219 passagers. Parmi eux, on dénombre un malade, une vingtaine de membres d’équipage et 23 étrangers, notamment des Malgaches, Gabonais et Sénégalais.
Ces derniers, comprenant des bébés et des personnes âgées, ont quitté Mayotte «volontairement» après les ravages causés par le cyclone. Hier jeudi 26 décembre, un autre bateau a transporté 130 nouveaux passagers en provenance de Mayotte, soit un total de «566 arrivants». À 17 h 55, le Maria Galanta Express a été le premier à accoster, suivi 40 minutes plus tard par Citadelle. Dès leur arrivée, un passage obligatoire a été imposé aux points de lavage des mains et de vaccination contre le choléra, afin de prévenir toute épidémie.
Un dispositif d’assistance
Une mobilisation importante a été mise en place pour accueillir les passagers : une centaine de gendarmes, policiers, sapeurs-pompiers et agents de santé des frontières étaient sur place, épaulés par deux associations locales. Des kits de première nécessité, comprenant du riz, deux bouteilles d’eau, une boîte de thon (425 grammes) et du savon en poudre (200 grammes), ont été distribués.Ces dons proviennent d’une collecte organisée conjointement par l’Association femmes actives de Mutsamudu (Afam) et Solidaire femme action (Sfa).
Habib, un résident de Trevani, fait partie des quelque 556 personnes ayant embarqué sur les deux bateaux. Éprouvé mais soulagé, il a accepté de témoigner. «Les alertes ont retenti partout, mais les consignes ont été négligées. En deux heures, Mayotte était dévastée. Notre maison, située près de la mer, a été inondée par les vagues et les pluies. Tout est perdu. Ceux qui vivaient dans des maisons en tôle ont particulièrement souffert. Je suis rentré volontairement à Ndzuani, qui est aussi chez moi, en attendant que la situation s’améliore à Mayotte», a-t-il confié.