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Crash du vol d’Ab Aviation I  Deux ans après, les causes de l’accident demeurent toujours inconnues

Crash du vol d’Ab Aviation I  Deux ans après, les causes de l’accident demeurent toujours inconnues

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Samedi dernier, le juge a interrogé l’enquêteur principal, nommé au lendemain du crash pour faire la lumière sur les circonstances qui ont entrainé l’accident du vol affrété par Ab-aviation, dont la carcasse n’a jamais été retrouvée, encore moins ses occupants.

 

C’était le 26 février 2022. Un Cessna de la compagnie comorienne Ab Aviation a décollé de l’aéroport de Hahaya vers 11 heures, à destination de Mwali. Toutefois, le vol n’a jamais atterri à l’aérodrome de Bandar Salam. L’appareil s’est abimé en mer emportant ses 14 occupants, dont 12 passagers comoriens et 2 membres d’équipage, d’origine tanzanienne. Hormis quelques objets et débris retrouvés le jour même de l’accident, aucun corps n’a été retrouvé. Celui qu’on a repêché, n’a jamais été identifié en raison de son état très altéré. Selon de nombreuses sources, tout porte à croire qu’il n’était pas un occupant de l’aéronef appartenant à la société Fly Zanzibar.


Deux ans plus tard, ce drame qui a mis un terme aux activités domestiques de la compagnie Ab-Aviation, le mystère plane toujours. L’on ignore jusqu’à présent les causes du crash qui hante encore la population. Pourtant, quelques jours après le lancement des recherches (elles ont duré dix jours), lesquelles ont coûté à l’État comorien la somme de 26 millions de francs, une commission d’enquête avait été mise en place. A sa tête, se trouvait l’ancien Directeur général de l’aviation civile, Jean-Marc Heintz.

27 avril

Après quelques mois de recherches, le groupe d’enquêteurs a rédigé son rapport. Mais les conclusions n’ont jamais été rendues publiques. Raison pour laquelle les familles des victimes comoriennes, par la voix de leur avocat, Saïd Mohamed Saïd Hassane, ont demandé à la justice de convoquer le chef de l’enquête. Après un premier report, l’audience a finalement eu lieu le samedi 24 février dernier, en présence des parties, notamment l’assureur, Phoenix. « Avec l’accident survenu, la justice a l’obligation d’avoir connaissance des découvertes faites par les enquêteurs car il leur reviendra de statuer sur les responsabilités des uns et des autres. Nous étions là, et avons posé nos questions. Certainement nous avons appris beaucoup de choses mais c’est à la justice de les divulguer. Tant qu’elle ne désignera pas les coupables, la partie civile ne peut révéler quoique ce soit même si nous avons des soupçons et connaissons ce qui s’est passé », a soutenu le conseiller des proches des victimes, Me Said Mohamed Saïd Hassane, samedi à la sortie de l’audience, qui s’est déroulée à huis clos.

 

L’avocat d’Ab - Aviation n’a pas souhaité faire de commentaires. Une seconde audience est prévue le 27 avril prochain. D’ici là, les parties présenteront leurs conclusions. L’autre volet de la procédure civile qui a avancé est celui du versement des provisions aux familles. Le 24 novembre 2022, le juge de référé a en effet accordé à chaque ayant-droits la somme de 2 millions, mais seulement les plus proches (parents, conjoints, et enfants). Le dossier traînait toujours et a fini par se retrouver devant la cour d’appel de Moroni. Le 12 février, celle-ci a rendu sa décision, condamnant Ab Aviation et la société Phoenix Of Tanzanie Assurance Compagny à payer 2 millions de francs comoriens pour chaque famille. L’assureur va-t-il débloquer les fonds ?

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