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Crash de la Yemenia I Un procès en appel à Paris

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La compagnie yéménite avait fait appel de la décision rendue en première instance en septembre 2022. L’association comorienne veut aller jusqu’au bout au nom de la mémoire des victimes.

 

C’est le deuxième procès en un an sur le crash du vol de la Yemenia, qui s’est abîmé au large des Comores en juin 2009. Après le tribunal correctionnel l’année dernière, la compagnie se trouve une nouvelle fois devant une juridiction française et pas n’importe laquelle. Le procès qui s’est ouvert depuis lundi jusqu’au 28 mars se tient devant la cour d’appel.


Reconnue coupable pour «homicides et blessures involontaires» au pénal, Yemenia Airways avait promis de faire appel de sa condamnation prononcée le 14 septembre 2022. On avait retenu la peine maximale de 114.382 millions de francs soit 232 500 euros. Un verdict qui a déplu aux responsables de la compagnie yéménite qui, contrairement à la dernière fois, devraient être présents à l’audience.

«Ce sont toujours des moments à la fois très douloureux et inévitables. Mais nous avons besoin de ce procès pour qu’on puisse avancer, connaître la vérité. Tel est l’objectif de notre combat. C’est une épreuve qui va remonter des émotions fortes, mais elle demeure un mal nécessaire. Même si on ne les oubliera jamais» a déclaré le président de l’association, des familles des victimes de la catastrophe aérienne de la Yéménia (Afvca), Said Assoumani.

Se soustraire des responsabilités

Depuis lundi, c’est donc un nouveau procès qui a commencé. «Certes la présidente n’est pas obligée de suivre le verdict de l’année dernière mais nous sommes confiants car notre dossier est solide et détaille les fautes et manquements de la compagnie ayant entrainé la mort de 152 personnes», assure le président de l’Afvc, contacté par Al-watwan.


Lors du premier procès, la procureure avait relevé «des erreurs de pilotage» de la part des membres d’équipage de l’appareil.
Le maintien par Yemenia Airways des vols de nuit était également pointé du doigt par la justice.

Mais cela n’a pas empêché la défense de demander ce nouveau procès. «Une façon de fuir ses responsabilités», estime Me Said Larifou, qui fait partie des avocats des victimes. «Dès le prononcé du jugement en première instance, la compagnie par le biais de ses avocats et sans doute pour se soustraire de ses obligations financières envers nos clients a annoncé sa décision d’interjeter l’appel.

Mais nous nous sommes préparés à cette éventualité et tiendrons notre rôle et prouverons une nouvelle fois sa culpabilité mais aussi l’aggravation de sa condamnation financière», promet-il. L’association, de son côté, attend un jugement identique à la dernière condamnation pénale. «Ça prouvera que nous n’avons pas travaillé pour rien même si cela ne va pas nous ramener nos proches », a dit Said Assoumani qui est sur ce dossier depuis le début.

«A aucun moment Yemenia et l’assureur n’ont voulu coopérer ou faire preuve d’humanité, pour arranger les choses afin d’apaiser les familles. Au contraire, Ils bloquent les procédures dans l’espoir de voir tout le monde abandonner par lassitude », regrette le président de l’Afvc qui a tenu à remercier les autorités françaises pour les «dispositions prises» depuis l’ouverture de ce procès en appel.


A l’en croire, le lundi, la présidente de la cour a pris le soin de rassurer les familles, soulignant qu’elle comprenait leurs peines. Ensuite, la magistrate a pris quatre heures pour lire le rapport de l’instruction énumérant les causes de l’accident, sans oublier de citer une par une toutes les victimes de cette catastrophe aérienne dont la seule survivante, Bahia Bakari avait 12 ans à l’époque.

Comme durant le procès du mois de juin 2022, les audiences vont s’étaler sur plusieurs semaines. Mais l’association s’est déjà mobilisée. «Nous jouerons notre rôle de fédérateur en établissant la liste des personnes qui seront appelées à témoigner et planifions leurs déplacements car elles vivent dans des villes différentes», a indiqué, Said Assoumani.

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