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Corps retrouvé dans une citerne à Mkazi I «J’ai prié et enterré mon fils sans le savoir»

Corps retrouvé dans une citerne à Mkazi I «J’ai prié et enterré mon fils sans le savoir»

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«Quand j’ai appris la découverte d’un corps dans notre ville, j’ai laissé toutes mes occupations pour me rendre à la prière mortuaire, puis à l’enterrement. À ce moment-là, j’ignorais qu’il s’agissait de mon fils», raconte Aboubacar Soilihi, père adoptif et oncle de Zaidou Abdouroihmane Youssouf, alias Djitombé, retrouvé mort dans une citerne le jeudi 7 novembre dernier à Mkazi, sa ville natale.Nous sommes le jeudi 7 novembre, dans un quartier en développement de Mkazi, non loin de la mosquée. Une odeur nauséabonde émane d’un chantier. L’un des ouvriers, en s’approchant pour vérifier la source, pense d’abord qu’il s’agit d’un chat mort.

En se rapprochant du puits à l’intérieur de la maison, il découvre un corps. Il alerte alors les habitants du quartier, qui, à leur tour, appelle le maire, Zainoudine Ahamada. «J’ai informé la gendarmerie et le Cosep [sécurité civile] sans attendre», confie ce maire. «Nous avons mis plus de trois heures pour extraire le corps, car nous ne disposions pas de tout l’équipement nécessaire. Le corps semblait avoir passé plus de cinq jours dans l’eau, selon les estimations. Le visage était méconnaissable, rendant l’identification impossible. J’ai donc autorisé l’enterrement», explique-t-il.


Après l’enterrement, la sœur de Djitombé, alertée par la tragédie, a voulu savoir où se trouvait son frère, qui avait l’habitude de disparaître plusieurs jours sans donner de nouvelles. «Il lui arrivait de s’absenter sans prévenir et il passait souvent du temps à Chezani, où il jouait dans l’équipe de football locale», raconte son père. Ce dernier et sa fille se rendent d’abord à sa cabane, sans succès, puis à la gendarmerie pour examiner les vêtements retrouvés. Ici, on leur montre l’endroit où ils avaient été laissés, et en les voyant, ils reconnaissent une culotte que son neveu lui avait offerte. Ce dernier est également présent à cette séance d’identification du corps.

Une séance d’identification du corps

Le groupe demande ensuite des photos pour identification. Bien que le visage soit méconnaissable, son front restait identifiable. «C’est ainsi que j’ai appris la mort de notre enfant », raconte le père. Zaidou Abdouroihmane Youssouf, alias Djitombé, très connu dans le milieu sportif, notamment dans le football, était décrit par ses proches comme respectueux et sociable. Célibataire et sans enfants, certains le décrivent anonymement comme un jeune de «la nouvelle génération, avec un esprit ouvert et une joie de vivre, parfois festif». Âgé de 35 ans, son père l’a vu pour la dernière fois «dix jours avant sa mort», précise-t-il.


Pour l’instant, la famille n’a pas déposé de plainte mais espère qu’une enquête sera menée et que justice sera rendue. À ce jour, on parle de quatre personnes arrêtées, mais les autorités n’ont pas encore répondu aux demandes d’informations de la famille, d’après celle-ci.

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