Une rareté de cuisses de poulet est signalée dans le pays. Elle serait due à un approvisionnement irrégulier de ces produits. Les consommateurs parcourent Moroni et ses environs, visitent presque tous les points de vente, mais retournent souvent chez eux bredouilles. Cependant, contacté par téléphone, Farid Taynamor, un importateur de la place, affirme qu’il n’y a pas de pénurie.

D’ailleurs, selon ce dernier, trois bateaux transportant des produits carnés sont attendus ce mardi au port de Moroni. Malgré tout, le problème devient récurrent dans certaines zones : les pénuries de produits carnés surgelés se suivent et se succèdent depuis un bon bout de temps. Pourtant, de l’avis de Farid Taynamor, il est tout à fait possible de renverser cette fâcheuse tendance.

«Pour garantir un approvisionnement fluide et régulier des produits de consommation, en particulier des produits carnés, une concertation doit avoir lieu entre les autorités étatiques et les opérateurs des chaînes d’approvisionnement, afin de trouver des solutions répondant aux besoins des consommateurs locaux», a-t-il souligné.

Il a également ajouté que, «en cas de pénurie, la responsabilité incombe généralement aux exportateurs, mais que les autorités sont également impliquées d’une manière ou d’une autre.» Pour Mohamed Keldi, la solution à cette situation préoccupante réside dans la mise en place par les autorités des règles strictes concernant la régulation de la logistique en facilitant l’arrivée régulière des bateaux.

Il suggère d’inciter les agences maritimes à transporter régulièrement les produits dans les meilleurs délais et à prévoir des lieux de stockage pour éviter les frais de surestaries.
«Nos conteneurs sont souvent bloqués à Mayotte, à Mtwara ou ailleurs, ce qui entrave la fluidité du trafic », insiste-t-il.