Initié en 2008 sous la direction de Djaé Ahamada Chanfi, actuellement conseiller diplomatique du chef de l’Etat, le concours de recrutement d’Al-watwan Presse Edition aura lieu ce lundi 3 août au collège de La Coulée à Moroni.
Cette édition sera la quatrième après 2008, 2012 et 2016. Sur ces trois éditions, Al-watwan a recruté successivement quatre, cinq et trois personnes. Sur ces douze recrues, il y a eu deux rédacteurs en chef et trois secrétaires de rédaction soit les deux postes les plus prestigieux de la rédaction. A noter que parmi ces personnes, il y a aussi eu un rédacteur en chef du magazine Watwan Eco, un hebdomadaire axé sur les affaires économiques et financières. Lundi 3 août prochain, Al-watwan compte recruter au moins sept nouveaux journalistes sur l’ensemble du territoire national.
C’est donc l’occasion de vous faire (re) découvrir ce concours. Mohamed Soilihi Ahmed, grand reporter et ancien rédacteur en chef d’Al-watwan, a été le superviseur de l’organisation du concours sur les trois premières éditions. L’intéressé explique que «c’est toujours la rédaction qui s’occupe de l’organisation du concours. Je conçois les sujets en collaboration avec le personnel».
Depuis sa création, le concours n’a pas subi d’énormes changements. Il comprend trois catégories. Il y a d’abord la partie «connaissances générale» elle-même répartie en sections dites de «culture générale», de «connaissances des Comores» et de «connaissances du monde de la presse et des médias». Il y a ensuite une épreuve de rédaction en français, notée entre un et vingt points et une épreuve orale, toujours en français, elle aussi notée entre un et vingt points.
Transparence
«Tout cela est fait dans la discrétion de la direction générale. C’est le cas par exemple de la conception de tous les sujets. Ce retrait de la direction prouve, si besoin était, le caractère sérieux du concours et ce, en plus des différents garde-fous mis en place, pour sécuriser les épreuves. Aucune pression n’est possible», explique Mohamed Soilihi Ahmed. Cette fois, c’est un grand vétéran de la presse écrite nationale qui est chargé de concevoir les sujets de ce concours. Il s’agit de Mohamed Hassani qui a la particularité d’avoir été secrétaire de rédaction et rédacteur en chef d’Al-watwan, de La Gazette des Comores et d’Albalad.
Une personnalité digne de confiance. Il est aujourd’hui chargé de communication dans une société d’Etat. Le directeur de la publication, Maoulida Mbaé, assure que la direction «n’interfère pas dans le choix du questionnaire et autres éléments du concours, elle s’occupe uniquement de l’aspect logistique comme les salles où auront lieu le concours ou encore le matériel. La tradition n’est donc pas pervertie loin de là». Mohamed Hassani sera à la tête d’une équipe composée de professionnels.
Une égalité des chances, bénéfique au journal qui recrute des agents de qualité, pour les candidats qui sont tous placés au même pied d’égalité et recrutés grâce à leurs compétences respectives. Les sujets sont corrigés par des examinateurs qui sont des grands noms du journalisme national. Ce sont ces mêmes personnes qui font passer l’épreuve orale aux candidats. Ces personnalités rendent les épreuves écrites corrigées le jour de l’épreuve orale. Tout le concours est fait sous l’anonymat. Les candidats n’utilisent pas en effet leurs noms. Des lettres leurs sont attribuées durant le concours.
Après la fin des épreuves, le responsable de la gestion du concours, Mohamed Hassani et son équipe en l’occurrence vont effectuer le classement des candidats et en informer la direction générale. C’est cette dernière qui acte la date de la publication des résultats. C’est là son seul rôle durant tout le processus.
Méritocratie
Une des difficultés majeures du concours est d’avoir la moyenne sur les trois épreuves, «connaissance générale», «rédaction» et «épreuve orale» puisque le cas échéant est fatal. En effet, un des articles dudit concours stipule que «aucun candidat ne peut être considéré comme admis s’il n’a pas la moitié, au moins, de la note maximum dans chacune des épreuves et sections d’épreuve». A cela, il faut évidemment aussi espérer finir parmi le nombre de places souhaitées par Al-watwan. En 2008, en 2012 et en 2016 Al-watwan recrutait respectivement quatre, cinq et trois candidats. Signe du caractère sérieux du concours, depuis sa création, trois journalistes de la boite qui étaient recrutés sans cet examen ont dû nous quitter au profit d’autres personnes qui ont réussi ce test fatidique.
Les règles sont en effet clairs : «l’admission à ce concours vaut, pour les personnes en stage pratique probatoire contractuel, intégration définitive au sein de la rédaction de Al-watwan Presse Edition. Une non-admission à ce concours vaut, pour les personnes en stage pratique probatoire contractuel, la mise à terme du contrat au sein de la rédaction de Al-watwan Presse Edition». A savoir que les copies de tous les candidats depuis 2008 sont archivées au journal «au cas il y aurait des réclamations ou que quelqu’un contesterait les résultats».
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.