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Comoriens bloqués à Madagascar I Deux contingents de 140 personnes arrivés hier

Comoriens bloqués à Madagascar I Deux contingents de 140 personnes arrivés hier

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Ils sont en tout 140 personnes venues de Madagascar, à bord d’un appareil de la compagnie Ab Aviation. Tous étaient bloqués sur la Grande île depuis la fermeture des frontières internationales le 23 mars, suite à la mise en place des mesures de lutte contre la covid-19. Ces personnes devront passer cinq jours sous surveillance, le temps que les résultats des analyses soient prêts. Les personnes positives à la Covid-19 seront transférées à Samba tandis que les autres regagneront leurs domiciles mais seront quand même surveillées.

 

Les Comoriens bloqués à Madagascar depuis le 23 mars dernier, après la fermeture des frontières pour cause de Covid-19, ont commencé à regagner le pays, depuis hier, jeudi 27 août. Les deux vols d’AB Aviation programmés sont arrivés et 140 personnes sont de retour. A l’occasion, le coordinateur des comités de gestion de la lutte contre la pandémie du coronavirus a exprimé sa satisfaction au nom du gouvernement et en son nom personnel pour cette arrivée. «Il s’agit d’une bonne chose», a-t-il lâché, montrant que, dès le début, le gouvernement avait souhaité que tous les Comoriens bloqués à l’étranger retournent dans leur pays, dans leurs domiciles respectifs.


«Le retour des Comoriens bloqués à l’étranger restent parmi les motivations du gouvernement pour ouvrir les frontières le 7 septembre prochain. Nous savons que beaucoup auraient souhaité ce retour depuis longtemps, mais nous leur demandons de comprendre la situation sanitaire dans laquelle nous vivons car il s’agit de notre santé à tous. Il a fallu prendre toutes les dispositions, pour enfin acter ce retour. Il faut également savoir que la maladie est toujours là. On doit bien gérer la situation», a expliqué Houmed M’saïdie. Ce dernier confirme, par ailleurs, que le gouvernement va prendre en charge cette première vague en attendant, comme il l’a fait avec ceux qui sont venus de Tanzanie auparavant.


Interrogé après l’arrivée du premier vol, Djabir Kassim, infirmier et membre de la direction de la lutte contre la maladie, a indiqué que l’équipe médicale a procédé à des prélèvements des passagers dès leur arrivée. «Ils seront gardés 3 à 5 jours dans des hôtels à Moroni en attendant les résultats de leurs tests. Ceux qui seront positifs iront à Samba Nkuni pour suivre des soins, tandis que les négatifs rentreront dans leurs domiciles respectifs où ils seront suivis», devait-il préciser.


Moussa Ahmed Bacar, un des 79 passagers qui ont pris le premier vol d’Ab aviation, nous livre ses impressions : «je suis très content de retourner dans mon pays après plusieurs mois passé à Madagascar. Comme moi, plusieurs personnes qui s’étaient rendues là-bas pour des soins, se trouver sans argent et vivaient avec des difficultés énormes, notamment financières». Ce quinquagénaire, originaire d’Uziwani, évoque ainsi l’argent qu’on leur demandait pour affréter des avions afin de regagner le pays. D’abord avec Air Madagascar, puis un autre et enfin Ab Aviation.


Même son de cloche pour Aimana Darouechi. Cette jeune femme originaire de Djomani ya Mbude n’a pas caché sa satisfaction. «Depuis mars, je suis à Mada, mais l’essentiel est de retourner dans mon pays, et je suis là, je suis contente», s’est-elle réjouie. Par rapport aux mesures prises pour les garder pendant au moins cinq jours pour voir si ils ne sont pas atteints de Covid, Aimana Darouechi s’en moque. «Cinq jours, c’est rien comparé aux mois passés à Mada, je n’ai pas peur», a-t-elle répondu.


Ali Mmadi, de Domoni ya Djuu, était à l’aéroport pour accueillir sa femme et sa belle-mère. Il se dit lui aussi content de les voir vivantes. Par contre, il a regretté certaines dispositions qui sont, selon lui, non adéquates. «Ils ont fait plus de 40 minutes depuis leur arrivée. Les bus ne sont pas là alors que les autorités savaient quand est-ce que les passagers allaient arriver», a-t-il dénoncé. Pour autant, il remercie le gouvernement pour les mesures de prises en charge mises en place.

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