Le lundi 11 novembre dernier s’est tenue, à la résidence de l’ambassadeur de France en Union des Comores, située à Vwadju, une commémoration solennelle en hommage aux combattants tombés pour la paix, marquant le 106e anniversaire de l’armistice de 1918. Présidée par l’ambassadeur de France, M. Sylvain Riquier, cette cérémonie a rassemblé de nombreuses autorités locales et internationales.
«Une page importante de notre histoire commune»
Cette année, la cérémonie a été particulièrement marquée par la décoration d’Oussen Attoumani, président de l’Association des anciens combattants français en Union des Comores (Acfuc), qui a exprimé avec émotion sa fierté d’être honoré pour son service. «C’est un honneur d’être décoré aujourd’hui. Cela témoigne de l’estime qu’ils nous portent. Je suis très heureux», a-t-il déclaré.
Dans son discours, l’ambassadeur Sylvain Riquier a rappelé le devoir de mémoire et d’espoir symbolisé par cette date. Il a, comme chaque année, honoré les tirailleurs comoriens, « dont l’engagement aux côtés de leurs camarades français lors de la Première Guerre mondiale reste un symbole fort de l’attachement des Comores à la liberté et à la justice ». « Nos soldats comoriens ont écrit une page importante de notre histoire commune avec la France », a-t-il rappelé. L’ambassadeur a également mis en avant le rôle de la jeunesse comorienne dans la transmission de cette mémoire, et salué le travail de recherche et de mémoire du lycée français international Henri Matisse sur l’histoire des conflits mondiaux et, en particulier, sur les tirailleurs comoriens. Un travail qui « contribue ainsi à une meilleure connaissance de cette page méconnue de l’histoire franco-comorienne ».
Le directeur de cabinet du président de l’Union, chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a également pris la parole pour exprimer la reconnaissance des Comores envers ces combattants, comoriens et français, qui ont contribué à la paix. Il a rappelé que « la coopération militaire entre nos deux pays est un pilier de notre partenariat stratégique » et a salué la relation franco-comorienne, « renforcée depuis la Seconde Guerre mondiale et fondée sur des valeurs de liberté et de tolérance ».M. Mohamed a aussi abordé le sujet sensible du différend entre la France et les Comores au sujet de l’île de Mayotte. Il a appelé à un « dialogue inclusif et constructif », et a exprimé le souhait que les deux pays « trouvent ensemble une solution pacifique garantissant prospérité et solidarité pour les quatre îles de l’archipel».