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Chambre d’agriculture, d’élevage et de pêche I Les acteurs plaident pour «un accompagnement réel» du gouvernement

Chambre d’agriculture, d’élevage et de pêche I Les acteurs plaident pour «un accompagnement réel» du gouvernement

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Le président de la chambre d’agriculture par intérim, Abdillah Msaïdié, a tenu à remercier le chef de l’Etat pour cette initiative et son engagement à vouloir sortir le pays des difficultés auxquelles il est plongé, notamment la vie chère, la pénurie des produits de première nécessité, la dépendance du pays de l’étranger, entre autres.

 

La chambre d’agriculture, élevage et pêche a convié la presse mercredi 13 avril pour exprimer son désarroi par rapport au traitement infligé au secteur. Ceci après avoir assisté à la rencontre de Beit-salam entre le président de la République, Azali Assoumani, et des opérateurs économiques du pays la semaine dernière, dont l’objet était de réfléchir sur l’inflation. Ainsi, la question du secteur agricole a été également abordée, car le secteur pourrait sans nul doute apporter une réponse à une grande partie du problème relatif au secteur alimentaire.

Impliquer les vrais acteurs

Plusieurs sujets ont été également abordés. Le président de la chambre d’agriculture par intérim, Abdillah Msaïdié, a tenu à remercier le chef de l’Etat pour cette initiative et son engagement à vouloir sortir le pays des difficultés auxquelles il est plongé, notamment la vie chère, la pénurie des produits de première nécessité, la dépendance du pays de l’étranger, entre autres. “Concernant le premier point abordé, à savoir l’inflation des prix, j’ai constaté qu’il y eu un vide surtout concernant les produits agricoles locaux dont les prix restent exorbitants. Ceci malgré les efforts du ministère de l’Agriculture qui, en partenariat avec les Crde et les coopératives agricoles, ont ouvert des marchés pour faciliter les achats des produits locaux en cette période de Ramadhwani”, a-t-il souligné, remerciant toujours le président d’avoir recommandé une réunion entre la chambre d’agriculture, d’élevage et de pêche et le ministère pour travailler davantage et proposer un plan de sortie de crise, à soumettre au président.


Abdillah Msaïdie a indiqué que devant le chef de l’Etat, il a plaidé pour “un accompagnement réel” des producteurs locaux pour espérer sortir “pour de vrai” de cette crise de la vie chère. “En 2012, des terroristes somaliens prenaient les bateaux en otage et les détournaient vers leur pays. Cela avait engendré une pénurie. Cette fois avec la Covid, il y a un souci de transport, la pénurie des produits de première nécessité est revenue. Nous devons apprendre la leçon et travailler beaucoup plus pour faire en sorte que l’agriculture locale puisse assouvir les besoins locaux. Je travaille sur le terrain et vu les travaux réalisés par les agriculteurs actuellement, il est certain que si nous les encadrons pour de bon, la main d’œuvre locale pourrait assurer une grande partie de la consommation courante”, a-t-il expliqué.

Changer d’approche

Pour sa part, la présidente de la filière maraîchère du Snac, Mariama Soilihi, estime que l’approche choisie pour résoudre la crise des produits alimentaires n’est pas la bonne dans la mesure où les vrais acteurs du domaine ne sont pas vraiment impliqués. “Il y a trop d’études administratives alors que la grande majorité des agriculteurs, éleveurs et pêcheurs n’est pas instruite, avec un niveau élevé”, a-t-elle d’abord souligné avant de solliciter de nouvelles méthodes et approches qui impliqueraient davantage les acteurs du milieu agricole.
À son tour, le président des pêcheurs à Ngazidja, Ouledi Chanfi Mohamed, a rebondi dans ce même sens.

 

Pour lui, “il n’y a pas eu un vrai accompagnement” du secteur de la pêche, de la part du gouvernement. “Il y a eu certains projets à travers lesquels les pêcheurs ont bénéficié des infrastructures”. Il a cité par exemple le projet SwioFish qui a soutenu des programmes d’installation de plusieurs chambres froides dans les îles. “Plusieurs de ces chambres froides ne fonctionnent pas normalement car il manque un suivi. Celles qui roulent encore comme il faut, comme celle de Shindini et Fumbuni voient leurs produits trainer car, il n’y a pas de politique d’écoulement rationnel des produits dans les localités. Ce qui fait que les vendeurs viennent acheter pour revendre très cher”, a-t-il souligné appelant les autorités compétentes à prendre leurs responsabilitésn

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