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Centrale au fioul lourd I La partie indienne en mission de trois jours Ă  Moroni

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Le blocage de ce projet, financé sur la base d’un crédit concessionnel de 41,6 millions de dollars, serait lié à la facture non payée de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, qui en est le bailleur, par Overseas Infrastructure Alliance (Oia)”.

 

Une délégation indienne de la société Bhel se trouve depuis lundi à Moroni pour faire un état des lieux de la construction de la centrale à fuel lourd à Vwadju. Le directeur général adjoint principal responsable technique de la société Bhel, composant ladite mission, procède à cette évaluation en vue d’une reprise des travaux dans les brefs délais. Interrogé hier en fin de journée, le coordinateur du projet, Halifa Yada Mze, revient sur les premiers constats de la mission. “Elle a pu constater que tous les matériels sont bel et bien sur place. Quelques remarques ont été faites, comme la protection des groupes par des bâches en attendant la reprise des travaux. Un rapport nous sera remis avant leur départ jeudi”, explique-t-il. Halifa Yada Mze estime que les échanges avec la mission indienne se passent à merveille. Le technicien insiste sur l’importance du respect des termes du contrat. “Oui, le contrat l’a bien souligné, c’est clé en main. Toutefois, le gouvernement indien veut aussi que cette centrale soit opérationnelle le plus vite possible”, fait-il savoir. Installés sur un site à Vwadju depuis août 2018, les cinq groupes de la centrale thermique au fuel lourd risquent de crouler sous la rouille après plusieurs années d’inactivité de la part du consortium des deux sociétés “Oia/Bhel”.

Crouler sous la rouille

Pourtant, plusieurs contraintes restent à résoudre dans ce dossier qui engage le pays déjâ endetté depuis une dizaine d’années.
Le blocage de ce projet, financé sur la base d’un crédit concessionnel de 41,6 millions de dollars, serait lié à une facture impayée de 300 mille dollars, soit près de 150 millions de francs comoriens, déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, qui en est le bailleur, par Overseas Infrastructure Alliance (Oia)». “Exim-bank a estimé que les travaux de génie civil réalisés par l’Oia ne correspondaient plus aux fonds déjà déboursés. La banque indienne a exigé cette société de continuer à travailler avant le règlement de ladite facture. Et l’Oia a insisté sur le règlement de la facture. D’où, le blocage des travaux”, explique une source proche du dossier. La problématique de la facture de 300 mille dollars ne serait pas effectivement la seule contrainte.

Prêt de 41 millions de dollars

Autre point à soulever : le paiement des intérêts et commissions bancaires, durant ces dernières années, dûs par la partie comorienne alors que le projet est mis en veilleuse depuis 2018. Selon une source proche de ce dossier, ces agios devraient être traités et suivis par la Cellule des réformes économiques et financières (Cref). “Pour les agios, on ne paie pas car cela fait plusieurs années que le chantier est à l’arrêt”, nous assure un agent de la Cref. L’accord de prêt de 41 millions de dollars a été signé en 2013 avec un moratoire de 10 ans. Les Comores devraient commencer à rembourser une dette, “à partir de 2023” pour des travaux non livrés et un service non consommé.

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