Dans le cadre du projet gouvernemental visant à améliorer l’inclusion et l’éducation financière, un rapport de diagnostic de l’administration et le plan de modernisation de la Caisse de retraite des Comores (Crc) a été diligenté par le consultant canadien auprès de la Banque mondiale, Michael Kidd.Le document en question a fait l’objet, hier mardi 23 août à l’hôtel le Retaj, d’un atelier pour sa présentation et sa validation par toutes les parties prenantes.
«Un compte de cotisations distinctes»
Un événement «qui arrive à point-nommé», à en croire le ministre de la Justice, chargé de la Fonction publique et des administrations publiques, Djae Ahamada Chanfi, qui parle d’un «gros morceau» qu’est celui de «la rénovation de la Caisse». Parmi les recommandations du rapport, on peut lire les points suivants : «élaborer un plan stratégique pour approbation par le conseil d’administration, nommer un auditeur interne et créer la fonction d’audit, commencer par une revue des processus opérationnels, négocier des accords d’échanges des données avec l’administration fiscale et le secrétariat national du numéro d’identité ou encore, créer un compte de cotisations distinctes pour le plan du secteur privé».
Pour la directrice générale de la Crc, Fatima Mouigni, l’objectif principal de cet atelier est de «s’approprier le rapport de diagnostic par les parties prenantes des recommandations et des plans de modernisation» et, à travers les différentes recommandations, «conclure par la validation du rapport». En outre, il a été question d’informer les parties prenantes «des recommandations du diagnostic et des plans des réformes» ou encore, élaborer une feuille de route pour «la réforme de l’agence» sur la base du rapport et des échanges.
«5.800 pensionnaires»
Pour le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et du Travail, Djaffar Salim Allaoui, «ce n’est pas de tout repos de passer d’actif à retraité». Partant de ce constat, la caisse des retraites est tenue à améliorer les conditions des quelques «5.800 retraités» bénéficiant d’une pension mensuelle.Dans cette quête, l’institution publique peut compter sur le soutien de la Banque mondiale, dont le représentant résidant aux Comores, Boubacar Sidiki Walbani, a beaucoup insisté sur «la numérisation de la plupart des opérations» de la caisse, y compris «la collecte des cotisations». «Le diagnostic a montré les domaines où des réformes sont nécessaires avant de considérer les investissements qui seront requis pour qu’ils puissent être faits», affirme le représentant résident.