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Bourhani Ishaq, directeur d’Elitecom World  I « L’idée est de faire savoir aux Comoriens qu’il y a d’autres opportunités que la France »

Bourhani Ishaq, directeur d’Elitecom World  I « L’idée est de faire savoir aux Comoriens qu’il y a d’autres opportunités que la France »

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L’agence située au quartier ambassadeur en face de la pharmacie des Comores, accueille les étudiants comoriens désireux de poursuivre leurs études supérieures dans les grandes universités anglophones. Le directeur de l’agence Elitecom, Bourhani Ishaq Djawad, accompagné du responsable commercial, Adam Bassam, a accepté de nous en dire plus autour d’une interview exclusive.

 

Pouvez-vous nous présenter brièvement Elitecom World et les raisons qui ont conduit à sa création ?

Elitecome est une agence d’orientation et de placement d’étudiants dans les grandes universités anglophones. Nous travaillons avec des universités de différents pays anglophones dont la Malaisie, l’ile Maurice, Chypre, le Canada et bien d’autres pays anglophones, pour accompagner les étudiants comoriens désireux de poursuivre leurs études dans ces pays. Que ce soit pour les licences, master ou doctorat, l’idée est de faire savoir aux Comoriens qu’il y a d’autres opportunités que la France. Dans ces pays anglophones, il y a mieux en termes d’éducation, de qualité, de connaissances et d’opportunités.

Quels sont les principaux services ou programmes que vous proposez aux étudiants ?

C’est un service qui est assez complet car on accompagne les étudiants dans un premier temps à titre informatif. Pourquoi étudier dans un pays anglophone est différent d’étudier en France. Premièrement, c’est d’informer sur les différences de système. Deuxièmement, c’est l’orientation universitaire qui est pour nous, la partie la plus importante. Nous accompagnons les étudiants en les aidant à trouver leur vocation et, apprendre à se connaitre eux-mêmes et pouvoir décider de ce qu’ils vont faire comme études, où est-ce qu’ils vont et comment cela va se passer. Donc il y a cette partie orientation, puis les inscriptions, et enfin, nous allons l’accompagner pour l’obtention du visa. S’il y a possibilité de bourses, nous les accompagnons pour pouvoir les obtenir. Nous cherchons l’appartement et une fois arrivé sur place, nous allons le prendre à l’aéroport ainsi qu’un suivi tout au long des années qu’il va passer dans le pays.

Depuis sa création, quels sont les résultats concrets obtenus par Elitecom World ?

Déjà, c’est le nombre d’étudiants qui partent. Quand on a commencé en 2016, l’objectif était de faire de la Malaisie une des premières destinations des Comoriens. Aujourd’hui, on entend beaucoup parler de la Malaisie aux Comores et notre premier objectif est là. En Chypre, chaque année, nous parvenons à envoyer des étudiants là-bas. L’autre résultat depuis 2016 à nos jours, c’est quand même un cursus où il y a des médecins. Aujourd’hui, nous avons des médecins qui ont fini leurs études et qui travaillent. Certains à l’étranger en Chine et aux Etats-Unis, mais aussi des infirmières qui sont rentrées au pays. Il y a des entrepreneurs qui sont là. Ceux qui passent par Elitecom ont bénéficié d’une orientation et sont partis.

Pouvez-vous partager des témoignages ou des histoires de réussite d’étudiants que vous avez aidés ?

Quand j’ai ouvert, je cherchais une assistante et une personne est venue avec sa cousine qui voulait s’inscrire. Cette personne m’a expliqué qu’elle avait fini sa licence et ne savait pas trop ce qu’elle allait faire. Je lui ai proposé de venir travailler avec moi comme assistante, ce qu’elle a accepté. Après trois mois, elle a beaucoup appris et vu comment on travaillait et m’a expliqué ce qu’elle avait envie de faire. Je lui ai conseillé d’aller poursuivre un master en gestion de projet et elle a accepté. Elle est revenue et aujourd’hui elle est cheffe de projet à l’Unfpa. Aujourd’hui, toute sa famille me remercie pour tout ce que nous avons fait pour elle.

Quels sont les principaux défis auxquels l’association est confrontée dans l’accompagnement des jeunes?

Ce n’est pas encore dans la culture comorienne de demander des conseils lorsqu’on désire aller poursuivre ses études. La difficulté se pose au niveau de la mentalité. Tout le monde peut faire une inscription en ligne sans passer par une agence mais il y a beaucoup de paramètres à prendre en considération, surtout dans un pays anglophone. Il faut donc se rapprocher des personnes qui connaissent et qui maitrisent pour pouvoir accompagner, surtout quand il y a des difficultés.
Travaillez-vous en partenariat avec des institutions locales ou internationales ?
Les deux. Nous, on représente des universités de différents pays anglophones et on peut placer les étudiants dans n’importe quelle université que ce soit les universités d’élite en Afrique, Asie, en Europe ou en Amérique.

Quels sont vos projets prioritaires pour les années à venir ?

C’est de pouvoir contribuer dans la formation d’une élite comorienne dans les cinq, dix prochaines années. Il faut reconnaitre que nous souffrons énormément d’une main d’œuvre des ressources humaines de qualité. L’idée c’est de pouvoir, avec les institutions qui vont former ces élites, leur donner une éducation, un environnement de qualité et surtout un cadre, parce que les études vont au-delà de l’université. Que ce soit dans l’ingénierie, dans l’informatique, dans les sciences, nous souhaitons avoir des gens qui pourront venir travailler pour le pays.

Quel message souhaiteriez-vous adresser aux jeunes bacheliers qui hésitent encore sur leur orientation?

C’est de se rapprocher car après le bac, ils vont se retrouver à la croisée des chemins parce que le choix qu’ils vont faire par rapport à la formation et au pays, c’est un choix pour les trois ou quatre prochaines années. Avant de décider de partir étudier dans un pays, il faut connaitre beaucoup de choses, ce n’est pas négligeable. Chaque année, nous avons au minimum une vingtaine de bourses et sur ces bourses, nous en bénéficions à peu près cinq et le reste s’évapore parce que les étudiants ne s’intéressent pas.

 

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