logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme I Un atélier d’évaluation des acteurs locaux ouvert à Moroni

Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme I Un atélier d’évaluation des acteurs locaux ouvert à Moroni

Site de rencontre entre ado Recherche rencontre sur roanne | - Je recherche un site de rencontre   Contente de vous avoir rencontrĂ©s

image article une
Les Comores, membres du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique (Giaba) sont soumises à des évaluations périodiques pour mesurer leur niveau d’efficacité à lutter contre les faits de blanchiment et des opérations suspectes de financement du terrorisme. Un arsenal législatif est d’ores et déjà disponible. La priorité se focalise sur le renforcement des capacités des agents et structures qui luttent au quotidien contre les deux phénomènes.

 

Le ministre des Finances, du budget et du secteur bancaire, en collaboration avec les membres de la délégation du Giaba dans notre pays, a lancé officiellement hier, à Moroni, les travaux de l’atelier de pré-évaluation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération. La cérémonie d’ouverture a vu la participation des membres du gouvernement, du représentant du directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest Mariame, Toure Diagne et des représentants des différentes institutions et de l’administration publique.


Mze Abdou Mohamed Chanfiou a rappelé l’engagement des Comores à lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme avec l’adoption du premier texte national de Lcb/Ft sous forme d’ordonnance présidentielle en 2003 qui incrimine le blanchiment des capitaux. Il s’en est suivi en 2009 d’une autre ordonnance élargissant le champ des mesures préventives au financement du terrorisme. Et très récemment en 2021, une loi relative à la lutte contre le terrorisme et son financement a été promulguée.

Des travaux en janvier prochain puis une évaluation en juin 2023

Le ministre a également rappelé que les Comores à travers la Banque centrale des Comores (Bcc) sont aussi membres du Comité de liaison anti-blanchiment des pays membres de la Zone francs (Clab), «qui constitue un organe de coordination, de concertation et d’échanges en vue de renforcer le dispositif Lcb/Ft de la sous-région». Parallèlement, différentes conventions de coopération entre le Srf des Comores et différentes cellules de renseignement de pays d’Afrique ont été signées afin de faciliter l’échange d’informations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.


Pour sa part, la directrice du Système de renseignement financier (Srf), Hadidja Ali, a souligné que «cet atelier de formation entre dans le cadre de la méthodologie et du processus d’’évaluation du Giaba lorsqu’un pays doit subir une évaluation mutuelle». Elle consiste, selon elle, à former les parties prenantes et les Epnfd (entreprises professionnelles non financières désignées) sur les préparations d’évaluations mutuelles axées sur la conformité des textes en vigueur et l’efficacité de leur mise en œuvre mais aussi les pratiques du pays.


Mariam Toure Diagne, responsable principale chargée des Affaires juridiques au secrétariat du Giaba, a fait savoir que la prochaine échéance à respecter dans le cadre du processus d’évaluation mutuelle de l’Union des Comores, est la soumission au secrétariat du Giaba de la réponse au questionnaire sur la conformité technique avec tous les textes nationaux encadrant la Lbc/Ft/P, dès le 05 janvier 2023. «Nos processus et procédures d’évaluation mutuelle permettent à l’équipe d’évaluation de tenir compte de toute évolution du dispositif national jusqu’à la fin de la visite sur place, en juin 2023. Je voudrais donc très respectueusement inviter nos ministres de tutelle ici présents à accélérer l’adoption et la mise en œuvre urgente du plan d’action de la stratégie nationale de l’Union des Comores pour corriger les lacunes identifiées dans le rapport d’évaluation nationale des risques, afin qu’elles soient des acquis à refléter dans le rapport d’évaluation mutuelle de votre pays», dit-elle.

Commentaires