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Bienfaisance I Un projet éducatif pour aider les enfants en difficulté

Bienfaisance I Un projet éducatif pour aider les enfants en difficulté

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Moukrim Saifi est à l’origine d’un projet social et à but non lucratif à Mitsamihuli, au nord-ouest de Ngazidja. Ce projet éducatif, baptisé « Fondation Halima Bourhane », du nom de sa défunte mère, vise à aider des orphelins ou des jeunes en situation difficile économiquement, notamment.

 

Comme à chaque rentrée scolaire depuis sa création, la Fondation Halima Bourhane a procédé, samedi 23 septembre dernier à Mitsamihuli, à la remise de fournitures scolaires à des jeunes écoliers, essentiellement du primaire, dans des écoles publiques. Pour cette année, ce sont 29 écoliers, âgés en moyenne entre 6 et 15 ans, qui en ont bénéficié. Les fournitures distribuées comportent entre autres des sacs à dos, des crayons, des stylos, des uniformes scolaires, des cahiers, des gommes, des taille-crayons, des colles, des ciseaux, des compas et autres correcteurs, pour un coût total de 1 821 euros, soit près de 900 000 francs.


À noter que pour cette année, la fondation assure la scolarité d’une jeune fille actuellement en 2ndeau Groupe scolaire l’Olivier à Mitsamihuli, une école privée. Les trois années du lycée sont déjà payées. « Cette décision a été prise en raison de son statut d’orpheline et du désir de soutenir sa mère qui a fait preuve de persévérance, elle qui est à la tête d’une famille nombreuse», explique Moukrim Saifi, trentenaire et juriste contentieux chargé de recouvrement dans une société américaine appelée Mercer à Paris en France et qui est à l’origine de ce projet. En plus de la distribution des fournitures scolaires, Moukrim Saifi compte trouver un accompagnement scolaire et des négociations sont en cours avec une association locale qui prodigue des cours de soutien à de jeunes écoliers. « D’ici cinq ans, nous ambitionnons de construire un centre éducatif pour que ces enfants puissent s’épanouir dans un endroit qui leur est entièrement dédié », projette-t-il. « Nous voulons également leur montrer qu’ils ne sont pas seuls malgré les circonstances. Il y a aussi un aspect purement spirituel et religieux. Dieu nous a recommandé d’aider les orphelins et ceux qui sont dans le besoin. C’est en quelque sorte une obligation religieuse. Aussi, si j’aide un enfant, il pourrait demain aider un autre. Ainsi de suite», déclare, en bon philosophe, le jeune bienfaiteur.


Pour Moukrim Saifi, « nous vivons dans un pays où la situation socio-économique se dégrade de plus en plus. C’est pourquoi nous avons rajouté un critère d’enfants «ayant besoin d’être aidé». Cela regroupe, selon lui, les enfants en situation difficile, les familles monoparentales ou de circonstances socio-économiques précaires... L’année prochaine, un critère basé sur les résultats scolaires sera également pris en compte, car Moukrim Saifi dit croire en la nécessité de récompenser l’effort et la réussite académique. Si le projet est essentiellement consacré à Mitsamihuli, son promoteur compte l’étendre dans d’autres localités. « Nous avons aujourd’hui distribué un pack à Membwadjuwu, et cinq à Moroni. L’année prochaine nous comptons distribuer 100 packs, sur Mitsamihuli et sur d’autres localités», assure Moukrim Saifi qui estime avoir le devoir d’apporter sa pierre, minime soit-elle.


«Aujourd’hui, j’ai la chance de bien gagner ma vie, d’où la réalisation de ce projet qui me tenait à cœur », assure le jeune trentenaire qui assure majoritairement le financement de la fondation. «Je tiens néanmoins à souligner que certains collègues de travail m’ont fourni des matériels, comme des stylos, des gommes feuilles, livres…etc…J’aimerai par cette occasion remercier toutes les personnes qui me soutiennent dans ce projet aux premiers desquels ma femme, Mariama Ibrahim Mze», soutient-il. Le préfet de Mitsamihuli, Mchangama Abbas, tiendra, lui, «à saluer l’initiative de Moukrim. Nous te remercions de montrer l’exemple et espérons que d’autres vont t’encourager ou t’imiteront».


«Initialement le projet devait porter le nom de Fondation Hachim Halifa, un cousin à moi, décédé prématurément au début des années 2000. Cette décision, je l’ai prise en 2009, lors d’une commémoration en son honneur», explique Moukrim Saifi. Si la fondation garde le même objectif, le nom changera au moment de sa création en 2010. «L’année où je devais ouvrir la fondation, ma mère nous a quittés. J’ai donc pris la décision de changer le nom de la fondation. Par ce projet, je veux également honorer sa mémoire, parce que cette dernière a tout fait pour moi jusqu’au bout et elle n’a pas eu le temps de bénéficier des fruits».

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