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Arrestation d’Achmet I Son avocat rappelle «l’expiration» du délai légal de sa garde à vue

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Le procureur Djounaïd a, toujours dans son communiqué, rappelé son implication dans ces précédents « troubles » de 2019, parlant même de « récidive ». Mais Me Djamal el-dine Bacar réfute l’idée que son client ait déjà fait l’objet d’une procédure judiciaire pour les événements de 2019, précisant que «ce sont d’autres membres de son mouvement Hury qui étaient visés»

 

Lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 26 janvier 2024 au New Select, Me Djamal el-dine Bacar, l’un des trois avocats de Dr Achmet Saïd Mohamed, a dit « prendre à témoin la population » au sujet du sort réservé à son client, arrêté le 9 janvier dernier par des militaires masqués, et détenu depuis dans un lieu tenu secret.
L’avocat a d’ailleurs utilisé les termes « enlèvement » et «séquestration » en lieu et place d’arrestation et de placement en garde à vue. «Des hommes encagoulés, utilisant des véhicules similaires à ceux de l’armée, ont enlevé le Dr Achmet et l’ont conduit vers une destination inconnue», a affirmé Me Djamal devant un parterre de journalistes, et aux côtés des parents de son client. Il a surtout dénoncé le dépassement du délai de sa garde à vue, qui devait être de quinze jours tout au plus.

Le délai de 15 jours de garde à vue

Il convient ici de rappeler que le procureur de la République près le tribunal de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, a émis un communiqué deux jours après la disparition de l’universitaire reconverti en homme politique, dont la candidature à la dernière élection présidentielle a été invalidée par la Cour suprême. Dedans, on y lit que « la décision de l’arrestation du Dr Achmet Saïd Mohamed Adamo a été prise» et «actuellement, il est en garde à vue depuis le mardi 9 janvier 2024». La justification a été que des « éléments portés à » sa «connaissance indiquent des préparations et des manœuvres visant à commettre des crimes graves, allant jusqu’à menacer la sûreté de l’État ». Des crimes qui, selon le procureur, relèvent d’une loi relative au terrorisme, qui permet de prolonger la garde à vue d’un suspect jusqu’à 15 jours.


Cependant, l’avocat d’Achmet affirme ne pas être informé de la procédure et souligne l’absence d’un interlocuteur clairement identifié pour obtenir des informations. Selon Me Bacar, «si cette affaire était entre les mains de la justice, on pourrait clairement identifier à qui s’adresser ». Il soutient de même cette fameuse loi anti-terrorisme brandie par le procureur « n’est pas encore applicable, car elle suppose la création d’un pôle spécial terrorisme et d’un procureur spécial, qui n’existent pas actuellement». «De plus, le procureur a lui-même admis que le délai de quinze jours était dépassé depuis le 24 janvier pour le cas d’Achmet », ajoute-t-il.Rappelons que Dr Achmet s’était exilé en France depuis 2019, après les élections anticipées du président de la Républiques et des gouverneurs des îles, suites à des accusations de tentative d’atteinte à la sécurité publique et à la sûreté de l’Etat imputée à plusieurs membres de son mouvement politique Hury.


Il a décidé de regagner son pays au milieu de l’année 2023, encouragé par un communiqué du ministre de l’Intérieur encourageant les compatriotes exilés pour des raisons politiques à retourner dans leur pays. Le procureur Djounaïd a, toujours dans son communiqué, rappelé son implication dans ces précédents « troubles » de 2019, parlant même de « récidive ». Mais Me Djamal el-dine Bacar réfute l’idée que son client ait déjà fait l’objet d’une procédure judiciaire pour les événements de 2019, précisant que «ce sont d’autres membres de son mouvement Hury qui étaient visés».

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