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Aménagement de la capitale I Les poissonniers de Volo-volo opposés à leur délocalisation à Kalaweni

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Pour marquer leur désapprobation au communiqué conjoint qui entre en vigueur le premier jour du ramadan, les vendeurs de poissons ont marché vers Beit-Salam, avant de se rendre à la gendarmerie.

 

«Ce jour, nous n’irons pas pêcher, à la place nous revendiquons les droits des pêcheurs», chantait cette procession composée majoritairement de femmes âge mûr, mais aussi de quelques hommes. Parti du marché de Volo-volo, ils ont fait cap vers Itsandra afin de «rencontrer le chef de l’Etat, Azali Assoumani ». Aussi, d’un pas alerte sous un soleil de plomb, les salouva aux couleurs chatoyantes noués, le défilé a traversé tout le nord de la capitale, la ville limitrophe d’Itsandra et a campé quelque temps à quelques pas du palais présidentiel de Beit-Salam.


Par cette marche, ces vendeurs de poissons travaillant dans le plus grand marché de l’archipel, entendaient marquer leur «ferme » opposition au communiqué conjoint publié le 7 mars dernier. «Les ministères de l’Économie et de l’Intérieur, en étroite collaboration avec la mairie de Moroni, informent que les ventes de poisson sur le territoire de la commune de Moroni seront faites dans les installations de Kalaweni Moroni», avertit le document. La mesure entre en vigueur au premier jour du mois sacré, mais fait l’impasse sur les raisons de cette délocalisation d’un mois.

Alors que les poissonniers attendaient l’émissaire envoyé pour demander une entrevue avec le chef de l’Etat, des éléments de la police et de la gendarmerie à bord de pick-up ont rapidement investi les lieux. Après quelques minutes de discussions, la force publique les convainc de se rendre directement à la gendarmerie pour qu’ils s’entretiennent avec des officiers. Ni une ni deux, les voilà qui repartent en direction de Moroni.

Un mois…

Certains, fuyant la chaleur, préfèrent prendre un taxi, quand d’autres repartent à pied en direction de la gendarmerie, au centre de Moroni. Une fois sur les lieux, les principaux meneurs sont reçus par le capitaine Zakaria, commandant de compagnie à Ngazidja. Tour à tour, ils exposent leurs revendications. «Vendredi dernier, nous avons été reçus par le maire de la capitale, Abdoulfatah Mohamed au sujet de notre installation à la baie de Kalaweni.

Celui-ci nous a bien fait comprendre que cette décision fâcheuse pour nous, était irrévocable», a introduit un cinquantenaire à la peau tannée. Un autre poursuit : «La plupart des vendeurs ont un certain âge, avec des pathologies chroniques, la baie est très ensoleillée, découverte, nous souffrirons le martyr là-bas». «Nous aurions respecté leur décision en toute bonne foi si la baie était couverte, avec une toiture, des bancs, des étals.

En réalité, je suis malade mais rester chez moi est un luxe que je ne peux me permettre, il me faut travailler, et à Volo-volo les conditions y sont meilleures», développe cette femme qui assure être «diabétique». Le commandant de compagnie a indiqué avoir pris «bonne note». «Je vais m’entretenir avec mes supérieurs à ce sujet et vous appellerai pour vous faire connaitre la suite», a-t-il déclaré.


À la fin de la réunion, les poissonniers de Volo-volo ont exprimé leur incompréhension quant à leur déplacement, arguant qu’ils n’étaient pas situés sur la voie publique. Ils ont fait serment d’arrêter leurs activités si une délocalisation devait être imposée.

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