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Agression sexuelle sur mineure I Des responsables d’une localité menacent de sanctionner la mère de la victime

Agression sexuelle sur mineure I Des responsables d’une localité menacent de sanctionner la mère de la victime

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L’intervention du service d’écoute et de la brigade des mœurs dans cette affaire n’a pas plus à tout le monde, notamment aux autorités de la localité où l’agression a eu lieu. Une délégation composée de sept notables se serait présentée chez madame Chamsia, la mère de la fillette agressée, pour lui intimer l’ordre d’abandonner les poursuites. «Ils m’ont dite que si Nadhirou est inquiété sur ce sujet, le village va prononcer des sanctions contre moi. Peut-être me bannir, je ne sais pas. Je leur ai dit que je ne vais pas abandonner les droits de ma fille et j’ai informé le service d’écoute de ce qui s’est passé», a-t-elle indiqué.

 

Où est passé Nadhirou H., un homme de 35 ans, supposé avoir agressé sexuellement une fillette de 3 ans ? Cette question revient en leitmotive dans l’esprit et la bouche de Chamsia, la mère d’une fillette de trois ans, victime d’agression sexuelle sur mineure. Dépassée par les événements, cette jeune mère, enceinte de 34 semaines, sait qu’elle n’aura jamais la réponse à cette question car en réalité l’agresseur de sa fillette n’a pas quitté le village. Il est simplement caché par des responsables de la localité qui ne veulent pas qu’il répond de ses actes devant la justice. Ces faits rapportés auprès du service d’écoute remontent il y a plus d’un mois quand cette jeune mère a découvert ce qui est arrivé à sa fille. Choquée et désemparée vu son état de grossesse presque à terme, madame Chamsia n’avait qu’une chose en tête, aller directement à la gendarmerie du chef-lieu de Washili pour dénoncer cet acte et demander justice.

Le jeune garçon reste introuvable

Le père de la fille, qui ne partagerait pas le même avis avec la mère, lui conseille d’informer le chef du village avant toute autre démarche. Convoqué par ce dignitaire du village vers 17 heures, du même jour des faits, en présence des parents de la fillette, Nadhirou passe aux aveux. Cependant, le chef leur demande d’attendre le lendemain matin pour porter l’affaire à la brigade. Mais cette dernière ne recevra jamais cette affaire, car le jeune garçon reste introuvable, personne ne l’aurait vu depuis. «Quand j’ai été mise au courant de cette disparition, j’ai directement accusé le chef du village d’être derrière cette supposée fuite car il l’aurait immédiatement confié à la gendarmerie», a confié la mère.Déterminée à obtenir justice pour sa fillette, le lendemain de l’annonce de la disparition du présumé violeur, Chamsia s’est présentée au service d’écoute. La brigade des mœurs a été saisie, le chef du village a passé une journée en garde à vue. Mais coup de théâtre, les enquêteurs l’ont relâché pour qu’il aille chercher le garçon au village.

La détermination d’une mère

Cette intervention du service d’écoute et de la brigade des mœurs dans cette affaire qui devrait, selon des autorités de cette localité, être réglée au village n’a pas plu à tout le monde. Aussitôt le chef du village est retourné dans sa localité, la mère de la fillette s’est présentée pour lui donner des indications précises sur l’endroit où se trouverait l’agresseur. Faisant fi de ne pas entendre, le chef du village a informé la brigade des mœurs que l’agresseur est toujours introuvable.

Ordre d’abandonner les poursuites

Ayant manifesté la volonté d’aller jusqu’au bout dans cette affaire, une délégation composée de sept notables du village se présentent chez madame Chamsia pour lui intimer l’ordre d’abandonner les poursuites. «Ils m’ont dit que si Nadhirou est inquiété sur ce sujet, le village va prononcer des sanctions contre moi. Peut-être me bannir, je ne sais pas. Je leur ai dit que je ne vais pas abandonner les droits de ma fille et j’ai informé le service d’écoute de ce qui s’est passé». Pour le service d’écoute, «cette situation gagne du terrain car le parquet ne les accompagne pas comme il le faut. Je crains actuellement d’avoir des affaires que les victimes refuseront de dénoncer leurs agresseurs car rien ne se fait en retour», a déploré Mradabi Mziarani, membre de la cellule d’écoute.

 

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