Trois jours après la découverte du corps sans vie de la jeune Asmaïda Mourdane à Wallah Miréréni, le procureur de la République près du parquet de Fomboni, Djanfar Mouhoudhoir, a convié la presse ce mercredi matin au palais de justice de Fomboni. L’objectif a été, d’une part, de revenir sur le décès tragique d’Asmaïda Mourdane et, d’autre part, de sensibiliser la population à l’importance de la coopération pour faire avancer l’enquête et déterminer les circonstances exactes de sa mort.
«L’enquête est toujours en cours afin d’établir les causes du décès et de déterminer s’il s’agit d’un acte criminel. Le parquet demande ainsi à la Brigade de recherches et à l’ensemble des forces de l’ordre de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire la lumière sur cette affaire et identifier le ou les auteurs de cet acte barbare. Le parquet appelle également les parents à redoubler de vigilance quant à la sécurité de leurs enfants. Il leur est fortement recommandé d’accompagner les élèves lors de leurs déplacements entre les villages pour leurs études», a déclaré le procureur Djanfar Mouhoudhoir.
Le parquet lance un appel à témoin
Il a conclu en appelant la population à collaborer activement avec les forces de l’ordre en signalant toute information pouvant aider à l’avancement de l’enquête. «Le parquet tiendra le public informé de toute avancée significative dans cette affaire», a-t-il assuré. Selon lui, trois personnes sont actuellement en garde à vue dans le cadre de l’enquête.
Ce drame remet en question les conditions de déplacement des enfants vers leurs écoles situées parfois à plus d’un kilomètre de leur domicile. Ces adolescents sont vulnérables aux violences, en particulier aux agressions sexuelles, aux meurtres et à toute forme d’exploitation ou de harcèlement, sans oublier les dangers liés aux accidents.
Cette situation concerne notamment les élèves des localités d’Itsamia, Siry Zourdani, Hamavouna et Hagnamoida, qui traversent chaque jour des forêts pour rejoindre Wanani et poursuivre leur scolarité, tout comme ceux de Domoni et Mbatsé qui se rendent à Hoani, et ceux de Ouallah Miréréni qui étudient à Ndrondroni.Pour rappel, Asmaïda Mourdane, habitante de Wallah Miréréni, se rendait chaque jour à pied à Ndrondroni pour suivre ses cours dans une école privée. Portée disparue depuis quatre jours, son corps en état de décomposition a été retrouvé le dimanche 16 février près de la plage de Wallah Miréréni, où elle a été inhumée.
A. Housni
