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Accession des Comores à l’Omc I Les Comores plaident pour l’accompagnement technique post-accession

Accession des Comores à l’Omc I Les Comores plaident pour l’accompagnement technique post-accession

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Les Comores poursuivent les négociations en vue d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (Omc) cette année. Pour cela, le ministre de l’Economie, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou multiplie les rencontres et les échanges pour bénéficier de l’appui technique nécessaire afin de concrétiser le souhait du chef de l’Etat, Azali Assoumani, qui espère que le processus soit finalisé cette année. Plusieurs besoins ont été exprimés par le modérateur comorien, le ministre lui-même, pour solliciter des soutiens. Ces besoins sont chiffrés à 97 millions de dollars. Restant optimiste, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou espère qui d’ici le mois de mars prochain, durant lequel la conférence interministérielle sera tenue, cette somme sera collectée pour achever le processus.

 

Le processus relatif à l’accession des Comores à l’Organisation mondiale du commerce (Omc) se poursuit. Le ministre de l’Economie multiplie ainsi les rencontres et les négociations qui permettent d’envisager sereinement cette accession. Vendredi dernier, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou a dirigé, via visioconférence, les travaux relatifs à la table ronde consacrée à l’assistance technique post-accession des Comores à l’Omc. Plusieurs partenaires à qui le ministre a adressé ses remerciements au nom du gouvernement comorien, y ont pris part, notamment des responsables du projet Cadre intégré renforcé (Cir), la Banque mondiale, le Sultanat d’Oman et la République populaire de Chine.

 

Le ministre de l’Economie mentionnera également les pays avec qui les Comores ont conclu des négociations bilatérales, dont les plus récents sont le Canada, les Etats-Unis, l’Union européenne, le Brésil et le Japon. Mzé Abdou Mohamed Chanfiou a adressé particulièrement ses remerciements aux Etats-Unis pour avoir accepté en ce mois de janvier l’offre formulée par les Comores sur le commerce des services. "Je voudrais ainsi réaffirmer notre volonté d’aboutir rapidement à la conclusion des négociations bilatérale sur le commerce des biens", a-t-il indiqué mentionnant sa joie d’observer que plusieurs partenaires des Comores se sont mobilisés pour cette table ronde.

Une économie fragile

Dans son discours, le ministre a rappelé la fragilité de l’économie comorienne qui est "peu diversifiée et vulnérable aux chocs extérieurs". Une économie caractérisée par un Pib assez faible, par une balance commerciale déficitaire et des investissements directs étrangers "qui ne profitent pas aux potentialités du pays". "La crise sanitaire de la Covid-19 a fortement impacté l’économie comorienne et a détérioré les indicateurs économiques sociaux. La croissance a reculé, le déficit budgétaire global hors dons et celui de la balance des paiements se sont aggravés", a fait savoir le ministre insistant que tous les secteurs sont impactés. Il citera ainsi le tourisme, la restauration, le bâtiment et les activités informelles.


Exprimer "nos" besoins

"Les revenus de travail et hors travail ont enregistré des pertes comprises entre 35 et 70%", devait-t-il constater, citant la récession dûe de la pandémie comme principal facteur qui a engendrée ces graves répercussions sur le commerce mondial, à commencer par les coûts des factures dans le domaine des transports. "Cette situation a entrainé dans notre pays une situation de pénurie et de hausse des prix des produits de première nécessité. Cela a poussé le gouvernement à prendre des mesures pour accompagner opérateurs économiques intervenant dans l’importation de ces produits", a-t-il détaillé, mentionnant l’enveloppe de 5,5 milliards accordée en termes de crédit bancaire pour contenir la situation de pénurie et la dynamique inflationniste.


Pour rétablir la situation dans le pays et repartir sur de bonnes bases, pour relancer l’économie et attirer des investissements directs étrangers et intégrer le pays dans l’économie mondiale, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou a expliqué aux partenaires que les défis à relever sont immenses. Il saisira ainsi l’occasion pour montrer que tous les problèmes ont été identifiés, les solutions préconisées et rassemblés dans le document présentant le Plan Comores émergeantes (Pce) élaboré et adopté en 2019. "Ce plan constitue le cadre de référence en matière de développement", a-t-il souligné, rappelant que celui-ci est présenté aux partenaires au développement lors de la conférence organisée à Paris en décembre 2019 avec le concours du Pnud, de la Banque mondiale et de la France. Le ministre a rappelé en outre que le Pce a reçu un accueil favorable de la part des partenaires qui ont fait des annonces importantes de contributions financières, d’accompagnement technique, de formation et de renforcement de capacité en vue de soutenir sa mise en œuvre.


C’est ainsi que l’ancien gouverneur de la banque centrale a plaidé devant les partenaires pour un appui qui permettrait de créer les conditions favorables, lesquelles permettront à leur tour, selon lui, de tirer bénéfice du commerce international grâce à l’accession du pays à l’Omc. "Cette table ronde constitue une nouvelle opportunité pour les Comores d’exprimer nos besoins en matière d’assistance technique post-accession à l’Omc", a-t-il précisé.

Défis à relever

Le ministre a cité certains besoins dans plusieurs domaines, notamment sanitaires et phytosanitaires, "dans une perspective de facilitation de l’accès aux marchés". Il évoquera aussi la politique nationale de la qualité, le diagnostic et le besoin en matière de facilitation des échanges, les défis de la sécurité alimentaire et la stratégie d’industrialisation basée sur la transformation, mais également dans une diversification de produits et de valorisation du potentiel. Interrogé après la rencontre, le ministre de l’Economie a fait savoir que "la réunion a eu un succès" car elle a tout d’abord mobilisé plus de 33 participants qui se sont mobilisés pour écouter et enregistrer les besoins des Comores, qui sont chiffrés à 97 millions de dollars. Il espère ainsi que d’ici le mois de mars que sera tenue la conférence interministérielle (qui aurait dû se tenir la semaine dernière en Suisse, laquelle devrait réunir 135 ministres des pays partenaires) l’importante somme d’argent évoquée pourrait être collectée.

L’accord avec les Etats-unis, "Un signal fort"

"Je suis également satisfait de l’intervention du président du groupe de travail technique qui réunit les pays avec lesquels nous travaillons ensemble dans ce processus, qui nous accompagne pour cette adhésion à l’Omc. L’ambassadeur du royaume de Maroc à Genève, Omar Zniber, a devant nos partenaire, confirmé la vision de notre président de la République, à savoir notre volonté politique d’accéder à ce marché cette année", a mentionné Mzé Abdou Mohamed Chanfiou, montrant que l’ambassadeur du royaume a plaidé pour la cause comorienne en appelant ainsi les pays qui n’ont pas encore achevé les accords avec l’archipel de la lune à faciliter le programme.


"Pour lui, notre accord avec les Etats-Unis est un signal fort qui doit nous encourager", a rapporté le ministre. Le patron de l’économie a annoncé une autre conférence qui sera tenue le 18 janvier et sera patronnée par la Chine. Celle-ci permettra à la partie comorienne de présenter toujours les besoins et solliciter l’accompagnement des partenaires en tant que pays en développement. "Les Comores vont rencontrer leurs partenaires bilatéraux, notamment les Etats-Unis, l’Ue et autres, pour se mettre d’accord sur nos échanges afin de rendre notre accession effective", s’est réjoui l’ancien gouverneur de la Banque centrale.

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