Un an après l’investiture du gouverneur Zaidou Youssouf, le secrétaire général du gouvernorat de Ndzuani, Rastami Mouhidine, a dressé le bilan de l’action de l’exécutif insulaire dans un entretien accordé à Al-watwan et à la Radiotélévision de Ndzuani (Rtn). Réformes administratives, santé, sécurité, emploi et collaboration avec le pouvoir central étaient au cœur de cet échange.Dès l’entrée en matière, Rastami Mouhidine a mis en avant la volonté d’une administration plus performante et plus proche des citoyens. « Après son investiture, le gouverneur a gardé 60 % des agents de l’administration de son prédécesseur pour donner un élan à la gouvernance de l’île. Nous avons aussi rénové Dar Nadjah avec nos propres moyens. C’est un signal fort sur notre manière de gérer la chose publique. »Le secrétaire général évoque également une modernisation des outils de travail. «Le gouvernorat change dans tous les domaines, notamment en matière de communication et de discipline. Nous voulons une administration plus réactive, plus visible et plus proche du citoyen. »
Sur le volet santé, il salue l’implication personnelle du gouverneur, médecin de formation : « Dès son arrivée, il a pris des mesures contre le choléra. Il a ensuite rencontré le personnel médical dans tous les hôpitaux et mis en place des conseils de médecins dans chaque district.»

Les liens avec la notabilité, les religieux et la jeunesse

La sécurité fait aussi partie des priorités. Des réunions régulières avec les forces de l’ordre sont organisées pour «une meilleure coordination et une réponse rapide aux tensions sociales », affirme-t-il. Des conflits communautaires auraient ainsi pu être désamorcés rapidement.L’année écoulée a en effet été marquée par deux crises majeures : l’épidémie de choléra et le passage du cyclone Chido. « Le cyclone a endommagé plusieurs écoles. Des projets de réhabilitation sont en cours. Quant aux difficultés d’approvisionnement en riz, la libéralisation du secteur a permis une diversification de l’offre et une baisse des prix », a-t-il indiqué. Concernant les relations avec le gouvernement central, Rastami Mouhidine se veut rassurant. «Le chef de l’État se rend en moyenne deux fois par mois à Ndzuani. Trois conseils des ministres s’y sont même tenus. Cela montre notre parfaite entente.» Il insiste sur l’importance de cette collaboration : «Nous avons compris qu’il est fondamental de travailler main dans la main avec le gouvernement. Les partenariats avec les bailleurs et les acteurs techniques sont aussi renforcés.»Côté insertion, le gouvernorat dit avoir lancé des dispositifs pour les jeunes sans diplôme, dont le centre Sowo la Hazi à Mutsamudu. Le crédit-bail a également été mis en place.

Pour l’année à venir, l’exécutif insulaire veut renforcer les liens avec la notabilité, les religieux et la jeunesse. «Nous voulons rassembler autour d’une seule voix. Que la jeunesse soit plus proche du gouvernorat.»Rastami Mouhidine conclut par un appel : «Nous devons être ensemble. L’espoir, c’est d’être Anjouanais et de penser à toutes les couches sociales. Nous demandons à la population de faire confiance à ses élus. Notre gouvernance est ouverte, participative et tournée vers l’avenir».