C’est dans son bureau des Services d’urgence à l’hôpital El-Maarouf, dans la matinée de ce lundi 30 août, que Dr Djabir Ibrahim, responsable de la communication de la Coordination nationale chargée de la lutte contre la Covid-19 a répondu à nos questions. Pour le médecin, «Il faut savoir que le vaccin a deux effets. Il peut avoir des effets secondaires bénéfiques et néfastes», a-t-il indiqué en premier lieu.
L’urgentiste a d’abord mentionné «une négligence» au sein de 77 sur les 78 sites de vaccination mis en place dont une grande partie ne respecte pas, selon lui, les procédures apprises au cours de leur formation de vaccination sur la Covid-19. «Sur 78 sites de vaccination, je confirme qu’un seul respecte à la lettre le protocole de vaccination», a-t-il admis.
Il y a quelques jours seulement, une dame âgée de 40 ans originaire de Magudjuu, un quartier de Moroni, a perdu la vie, quelques jours après avoir reçu sa dose du vaccin. «Quand elle est arrivée aux urgences, elle avait un taux élevé de glycémie. Son cas était très grave, puisqu’elle était dans le coma», ensuite, «après plusieurs tentatives, elle allait mieux. Mais comme toute personne qui était dans un état critique en réanimation, quand le cas se stabilise. On l’a transféré à l’hôpital annexe de Mde pour suivre son traitement calmement» raconte le responsable de la communication de la lutte contre la Covid-19.
40 cas de céphalée
Le drame surgit en moins de 24h, «Elle est décédée en moins de 24h après son transfert à l’hôpital de Mde, on ignore la cause jusqu’a maintenent». Les causes de son décès ne sont pas encore connues. La négligence évoquée par le médecin englobe le manque de vérification de la tension artérielle, l’état diabétique, et les nombreuses analyses dont dexait subir au préalable le patient avant de se faire vacciner.
Comme le cas de Natacha, cinq mois auparavant le médecin nous confie : «C’est une personne qui ne devrait pas se faire vacciner avant un contrôle médical, elle était une personne à risque», cependant, «on ne peut pas déclarer s’il s’agit réellement de la vaccination (qui a causé le décès, ndlr)».
Pour les cas des Mapi les plus fréquents, l’Union des Comores enregistre 40 cas de céphalée, le taux le plus élevé, comme les cas suivants (vertiges, arthralgie, fièvre, asthénie, toux, et tant d’autres) et un taux plus bas pour (l’hypertension) Ce sont les femmes qui subissent plus d’effets secondaires que les hommes avec un taux de 58% pour le sexe féminin contre 42 % pour le sexe masculin.
Pour certains hommes, ils s’avèrent qu’ils bénéficient des effets secondaires bénéfiques dans le contexte des rapports sexuels.Les tranches d’âge les plus touchées sont ceux entre 25 à 29 ans avec 15%, ceux âgés de 35 à 39 ans avec un taux de 15% et ceux de 45 à 49 ans avec 12%. A titre de rappel, les Comores sont à leur deuxième cohorte de vaccination. La troisième campagne de vaccination devait démarrer dans les prochaines semaines.
Nourina Abdoul-Djabar