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Santé publique I Atelier d’échanges et de réflexion sur l’élimination du paludisme aux Comores

Santé publique I Atelier d’échanges et de réflexion sur l’élimination du paludisme aux Comores

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Une soixantaine de médecins de l’île de Ngazidja se sont regroupés à Moroni du 23 au 24 octobre pour une séance d’échanges et de réflexion sur l’élimination «zéro cas » du paludisme aux Comores. Le combat contre le paludisme est gagné dans les îles de Ndzuani et de Mwali depuis dix ans suite à une politique de traitement de masse de la population engagée par le gouvernement entre 2010 et 2014 avec le soutien de l’Oms et de la République populaire de Chine. Seule l’île de Ngazidja connait des poches des résistance encore.

 

Les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) ont organisé, du 23 au 24 octobre à Moroni, un atelier d’échanges et de réflexion de haut niveau sur les plans d’élimination du paludisme aux Comores «d’ici 2025». La formation a ciblé une soixantaine de médecins venus de toutes les régions de l’île de Ngazidja. Les échanges ont porté sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour «réduire à zéro cas autochtone», selon Salim Abdoulkarim, responsable de la prise en charge au Pnlp.

Un traitement de masse concluant entre 2010 et 2014

Le premier jour de l’atelier a été dédié à une présentation sur «l’évolution du paludisme de 2007 à 2023, la situation épidémiologique et le processus d’élimination du paludisme». Les participants, au deuxième jour, ont été sensibilisés sur «les études diagnostiques et classification, la prise en charge et la prévention du paludisme ainsi que l’objectif des supervisions formatives». La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été marquée par le mot de bienvenue du Dr Abddullatif Hadjira, coordonnatrice du Pnlp. «Notre mobilisation d’aujourd’hui est un devoir», a-t-elle souligné. «En effet, la participation est un droit pour chaque médecin. Il contribue au bien-être social des populations, au même titre que l’éducation et la santé», a ajouté la coordinatrice.

 

La formation a été assurée par des experts locaux : Dr Salim Abdoulkarim, Kamal Said Abdallah, Dr Nassur Ahamada, Dr Moussa Mohamed et Dr Affane Bacar. «Dans la continuité des actions développées à travers ce projet, nous espérons que cette formation des médecins de l’ile sera suivie de la formation des paramédicaux dans deux jours et celles des iles d’Anjouan et Mohéli», a promis Dr Abddullatif Hadjira. Un des axes du controle du paludisme est la lutte contre les moustiques vecteurs, par exemple, «la protection individuelle, par des moustiquaires imprégnées d’insecticides ». Aujourd’hui, selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), «la moitié de la population africaine possède une moustiquaire» mais l’agence onusienne ajoute que «leur efficacité est en train de diminuer, car le moustique s’adapte aux insecticides».


Le combat contre le paludisme a été gagné dans les îles de Ndzuani et de Mwali depuis dix ans suite à une politique de traitement de masse de la population engagée par le gouvernement entre 2010 et 2014 avec le soutien de l’Oms et de la République populaire de Chine. Seule l’île de Ngazidja connait des poches de résistance encore aujourd’hui avec «42.076 cas enregistrés» entre 2018 et 2020, selon un rapport du Pnlp.


Une grande campagne de masse a été menée en octobre 2021 dans 47 localités de Ngazidja mais on ignore les résultats obtenus et leur impact sur le plan d’éradication de l’épidémie sur l’ensemble de l’île. «La lutte contre le paludisme est l’une des réussites majeures de l’humanité en matière de santé publique», selon l’Oms. Au cours des deux jours, de réflexions, «on vous souhaite une réussite dans la lutte contre le paludisme aux Comores», a conclu la coordinatrice du Pnlp.

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