Une importante formation destinée aux agents communautaires, aux volontaires du Croissant-rouge comorien ainsi qu’aux étudiants stagiaires de la faculté de médecine s’est achevée le vendredi 18 avril à l’hôtel Le Retaj de Moroni. Organisée sur l’ensemble des trois îles Ngazidja, Ndzuani et Mwali cette initiative visait, selon les autorités, «à renforcer les capacités des participants sur les huit pratiques essentielles de santé familiale. Elle a bénéficié à 216 agents à Ngazidja, 92 à Ndzuani et 26 à Mwali».La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du directeur général de la Santé, d’un représentant de la Croix-rouge française, ainsi que de la coordinatrice en charge de la planification, du suivi-évaluation et du reporting au Croissant-rouge comorien, entre autres. Financé par l’Agence française de développement (Afd) dans le cadre du programme Suha, ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs du ministère de la Santé, en particulier la promotion de la santé maternelle et infantile.
Il met un accent particulier sur la lutte contre les accouchements à domicile et la réduction de la mortalité maternelle et infantile, qui demeure préoccupante, même en milieu hospitalier.Selon Ahamada Sabouanta, coordinatrice de la planification et du suivi-évaluation au Croissant-rouge, la formation a débuté bien avant le mois de ramadan. Elle visait à assurer la présence d’au moins un ou deux représentants formés dans chaque localité, afin de garantir une couverture efficace du territoire. «Quatre sessions ont été organisées à Ngazidja, deux à Ndzuani et une à Mwali. Ces formations sont reconduites chaque année, avec un suivi rigoureux, afin que chaque bénéficiaire applique les bonnes pratiques de sensibilisation dans sa communauté», a-t-elle précisé.
«La santé pour tous»
De son côté, Lailati Aboubakari, cheffe de la délégation de la Croix-rouge française, a expliqué que ce projet vise à «former plus de 300 bénéficiaires répartis dans les 17 districts sanitaires». Il incarne l’ambition commune de «faire des Comores un pays résilient face aux défis de la santé communautaire».Elle a également mis en avant la solidité du partenariat entre la Croix-rouge française et le ministère de la Santé. Parmi les modules de formation figuraient notamment les pratiques familiales essentielles et la santé sexuelle et reproductive une approche en phase avec les priorités nationales et les objectifs internationaux, notamment l’objectif «zéro décès maternel».Le directeur général de la Santé, Saindou Ben Ali, a rappelé que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale des soins de santé primaires, avec l’élaboration récente d’un plan stratégique une première historique pour les Comores. «Ce plan stipule que tout habitant devrait pouvoir accéder à un poste de santé dans un rayon de moins de cinq kilomètres. D’où l’importance de votre engagement pour une couverture efficace sur l’ensemble du territoire national», a-t-il déclaré.Il a conclu en appelant les volontaires de la santé communautaire à rester mobilisés et pleinement conscients de leur rôle essentiel dans l’amélioration du bien-être de la population.
