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Sante publique I L’hôpital de Fumbuni «plus cher» que le privé

Sante publique I L’hôpital de Fumbuni «plus cher» que le privé

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L’établissement central, responsable de la couverture médicale de 13 sous-centres de santé dans la région de Mbadjini, est la cible de vives critiques concernant les tarifs excessifs de ses services de soins.

 

Le visage de la santé publique a radicalement changé pour les patients. L’hôpital public de la principale ville de la région de Mbadjini est désormais plus coûteux que les établissements privés, une véritable épreuve pour les citoyens à faible revenu. En effet, la majorité des patients admis dans cet établissement hospitalier ne parviennent pas à régler leur traitement une fois remis sur pied.

Des couts de soins jugés exorbitants

Les responsables de l’hôpital accordent bien un délai aux patients pour régler leur facture, mais ce délai est souvent ignoré, laissant les dettes s’accumuler. Cette hausse des coûts des soins publics a suscité l’indignation de madame Salama Soibiruna. Celle-ci dénonce des factures excessives pour les soins de son fils, souffrant de paludisme. « Aujourd’hui, la situation est alarmante. Les prix des soins publics ne diffèrent en rien de ceux du privé. Payer 40 000 francs en une seule journée est tout simplement aberrant», dit-elle, amèrement.


Cette situation pousse certains malades à rester chez eux, pensant pouvoir se guérir grâce à des recettes traditionnelles, sans se soucier des conséquences néfastes à long terme. Pour Said Mnemoi, rester chez soi et jouer les médecins soi-même est la seule option pour « ne pas subir un choc émotionnel ».Le directeur de l’hôpital Pôle sud de Fumbuni, Mouhamed Abdou, justifie ce coût élevé des soins par l’augmentation du prix des médicaments pendant la période post-Covid-19. « Ocofarma, le seul organe autorisé à nous vendre des médicaments, a augmenté ses prix de 20 à 50 % après l’apparition du coronavirus. Pour réaliser un bénéfice, nous sommes contraints d’augmenter également proportionnellement nos prix de vente », affirme-t-il. À cela s’ajoute le coût des réactifs nécessaires aux analyses, qui, selon lui, sont exorbitants. « Le réactif, comme le diluant, qui coûtait 60 000 francs avant la Covid-19, coûte désormais 95 000 », ajoute-t-il.


Il est important de rappeler que l’hôpital Pôle sud de Fumbuni emploie 75 salariés, dont 11 fonctionnaires, 2 contractuels de la fonction publique et 62 contractuels rémunérés par les fonds propres de l’hôpital. Selon Mohamed Abdou, si l’État pouvait prendre en charge 60 % de l’effectif, le prix des soins diminuerait considérablement. De plus, d’après le directeur, si des dons de médicaments et des subventions financières leur étaient autorisés et fournis, les patients ne se plaindraient plus de la cherté des soins.

Par Said Toihir (stagiaire)

 

 

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