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La lèpre aux Comores I Dépistage, traitement et lutte contre l’extrême pauvreté

La lèpre aux Comores I Dépistage, traitement et lutte contre l’extrême pauvreté

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Aux Comores, la lèpre sévit essentiellement à Ndzuani, où sont relevés 95 % des cas, dont 38 % chez des enfants, selon les statistiques du ministère de la Santé, qui avaient été présentées lors de la célébration solennelle de cette journée, en 2019. Notre pays fait partie, selon l’Oms (Organisation mondiale de la santé), des «quelques pays africains où le taux de prévalence de la lèpre dépasse le 1 pour 10 000 ». Seuil que le pays doit retrouver d’ici 2030.

 

La journée mondiale des malades de la lèpre, célébrée chaque année au dernier week-end de janvier, est cette fois passée presque inaperçue chez nous. Mais l’un des acteurs mondiaux engagés dans la lutte contre cette maladie, la Fondation nippone, a rappelé, dans un communiqué, le principal enjeu de cette 69éme édition, à savoir que le combat contre la Covid-19 ne doit occulter celui contre la lèpre.


«N’oubliez pas la lèpre» pour veiller à ce que la lèpre et les personnes touchées par la maladie ne soient pas ignorées, même au milieu de la pandémie, et pour souligner l’importance d’un dépistage et d’un traitement précoces, ainsi que la nécessité d’éliminer la stigmatisation et la discrimination », a mis en garde, dans ledit communiqué, Yosei Sasakawa, président de la Fondation nippone et ambassadeur de bonne volonté de l’Oms pour l’élimination de la lèpre. Selon lui, « en raison de la pandémie les efforts de sensibilisation dans de nombreuses régions sont au point mort, et certaines personnes touchées par la lèpre et leurs familles trouvent que la Covid-19 exacerbe la discrimination qu’ils subissent déjà à cause de la lèpre ».

Un taux de prévalence de près de 3 % pour 10 000 habitants

Aux Comores, la lèpre sévit essentiellement à Ndzuani, où sont relevés 95 % des cas, dont 38 % chez des enfants, selon les statistiques du ministère de la Santé, qui avaient été présentées lors de la célébration solennelle de cette journée, en 2019. Notre pays fait partie, selon l’Oms (Organisation mondiale de la santé), des « quelques pays africains où le taux de prévalence de la lèpre dépasse le 1 pour 10 000 ». Seuil que le pays doit retrouver d’ici à 2030.
Plus explicitement, les Comores ont enregistré 236 cas de lèpre en 2020, dont 191 pour Ndzuani. Cela traduit en effet un taux de prévalence de près de 3 % pour 10 000 habitants.


L’année précédente, 2019, 502 cas de lèpres avaient été dépistés. C’est une chute de plus de 50 % des contaminations en deux ans, mais comme l’on ne dispose pas encore de chiffres officiels pour l’année 2021, l’on ne peut pas savoir si cette tendance baissière s’est depuis maintenue.La lèpre demeure toutefois une maladie qui, de nos jours, alimente plus de craintes exagérées qu’un véritable danger. Bien que pouvant durer plusieurs années, son traitement demeure à 100 % efficace, du moment qu’il est entamé tôt. « Aujourd’hui, un traitement efficace existe sous la forme de polychimiothérapie (PCT) et avec une détection et un traitement précoces, la maladie peut être guérie sans complications. Mais si le traitement est retardé, la lèpre peut entraîner une déficience progressive et entraîner une invalidité permanente », rappelle l’ambassadeur Sasakawa.


Connue pour être « une maladie de l’extrême pauvreté », elle peut aussi cesser de sévir dès l’instant que les conditions de vie et d’hygiène sont bonnes. En effet, la lèpre attaquerait facilement les personnes dont le système immunitaire est affaibli par une mauvaises alimentation ou insuffisante, et des conditions d’hygiène déplorables.
En d’autres termes, combattre l’extrême pauvreté, c’est aussi indirectement éradiquer la lèpre.

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