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HĂŽpital de Mitsamihuli I Une fille ĂągĂ©e d’onze ans dĂ©cĂ©dĂ©e faute d’oxygĂšne ?

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Le mĂ©decin chef de l’hĂŽpital prĂ©cise que l’on trouve d’un extracteur d’oxygĂšne lequel est aussi utilisĂ© au service de la maternitĂ© et du service des urgences Ă  l’hĂŽpital. «Il y a aussi de l’oxygĂšne au niveau du bloc opĂ©ratoire. Donc, si un patient nĂ©cessite de l’oxygĂšne, on transfĂšre le patient Ă  Moroni, comme le cas de la fille en question», indique-t-il.

 

Chazna est morte vendredi soir. La colère monte après la mort de cette fille de onze ans qui était en cours de transfert à l’hôpital de Mitsamihuli vers le Chn d’El-maarouf. La cause est, selon le père de la victime, «un manque d’oxygène». Zaki Abdallah Abdou affirme que sa fille a eu des complications au niveau de sa respiration au point qu’il nécessitait urgemment de l’oxygène. «Après que tout le monde était convaincu de la nécessité de l’oxygène pour l’accompagner, il n’y avait plus d’oxygène à l’hôpital de Mitsamihuli. On nous a parlé d’un extracteur d’oxygène qui se trouvait à la maternité et malheureusement cet équipement ne fonctionnait plus», se souvient-il.

 

Selon toujours Zaki Abdallah Abdou, une bouteille d’oxygène sans tête a été amenée pour tenter de résoudre le problème et «elle ne fonctionnait pas réellement». «J’en doute fort que cette bouteille ne l’a pas tuée. J’ai vu ma fille s’efforcer de respirer. Elle faisait le maximum, mais il n’y avait pas d’oxygène. Pourtant, je sentais qu’elle n’allait pas tenir le coup jusqu’à Moroni. Pire, l’ambulance ne se dotait pas également d’oxygène. Comme le personnel soignant exige son transfert, je n’avais pas de choix. On m’a appelé à mi-chemin pour m’annoncer la disparition de ma fille unique», regrette-t-il.

 

Le père de la fille appelle ainsi les autorités locales à procéder à des états généraux sur la santé pour sauver la région. «Le cas présent me concerne et demain ça pourrait être une autre personne. C’est irresponsable d’avoir un hôpital comme le nôtre sans oxygène. Rappelez-vous du fameux accident dont certaines victimes ont rendu l’âme au bord de la route», rappelle-t-il.

 

De son côté, le médecin chef de l’hôpital du nord, Mohamed Djounaid, qui assure l’intérim de la directrice de la boite, fait savoir que son personnel avait informé aux parents de la patiente de la nécessité de la transférer à Moroni. «Le cas nécessitait le transfert. A son arrivée à l’hôpital, son état imposait le transfert. Et c’est vrai qu’il nécessitait aussi de l’oxygène. Il est important de ne pas confondre les rôles des uns et des autres. Le personnel médical se sert des équipements existants», explique-t-il.

Vraiment pasd’oxygène ?

Le médecin chef de l’hôpital précise qu’il y a seulement un extracteur d’oxygène à l’hôpital, lequel est utilisé au service de la maternité et aux urgences. «Il y a aussi de l’oxygène au niveau du bloc opératoire. Donc, si un patient nécessite de l’oxygène, on transfère le patient à Moroni, comme le cas de la fille en question.

Nous n’avons pas d’oxygène pour un patient dans un état grave. Pour l’ambulance, elle est médicalisée», élucide le directeur par intérim avant de préciser que le personnel soignant ne peut pas créer des équipements qui ne sont pas parmi les moyens fournis à l’hôpital. «Gardons le sang-froid dans ces cas de figure car le personnel médical n’a pas toutes les parts de responsabilité», conseille-t-il.

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