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Sur le chantier du futur Chu El Maarouf, le décor est tout autre en ce lundi matin. L’amas des pierres et sables entassés sur le chantier cède la place à des énormes grues à tour surplombant le ciel. Ces engins tant attendus sonnent le top départ des travaux d’envergure de ce projet phare du gouvernement.
«Comme je l’avais exprimé dans mes précédentes interventions que j’ai eues avec la presse, ce chantier exigera certainement des grues. C’est ce que vous voyez ici aujourd’hui. Ces grues serviront à soulever les matériaux lourds vers les cinq étages du bâtiment. Les deux grues comme vous le voyez sont d’ores et déjà installées. La plus imposante des trois qui consiste à soulever des charges beaucoup plus lourdes que les autres est en passe d’être installée», a déclaré Moussa Dada.
Le coordinateur chargé des infrastructures a informé que les travaux des fouilles du sous-sol ont aussi pris fin. «Maintenant la construction va pouvoir démarrer notamment les fondations», a-t-il ajouté, l’air décontracté. Il indiquera qu’«à mesure que le chantier avance, le besoin des mains d’œuvre se fera nécessairement sentir». Il estimera que la demande de main d’œuvre immédiate est à plus de 200 ouvriers.
Nous sommes partis avec 50 ouvriers, d’ici à la fin nous aurons presque 200 à 250 ouvriers qualifiés», a-t-il indiqué.
Par rapport au ralentissement constaté, Moussa Dada justifie cela par le fait qu’ils étaient dans l’attente des ingénieurs chinois chargés d’assembler et d’installer ces grues. «Ils sont venus le samedi et vous voyez vous-même qu’aujourd’hui tout est presque prêt», s’est-il réjoui.
C’est en avril dernier que le ministre des Finances et le responsable de l’entreprise chinoise (Csyic) ont signé le contrat d’exécution des travaux sous les yeux du président Azali Assoumani, son gouvernement et l’ambassadeur de Chine au palais de Beit-salam. Avec un coût évalué à près de 27 milliards de francs comoriens, le chantier devait être livré dans 36 mois.
«C’est l’Etat lui-mĂŞme qui est le principal bailleurs de fonds du projet. Il faut comprendre qu’il verra le jour grâce au contribuable comorien», avait dĂ©clarĂ© Said Ali Said Chayhane en marge de la cĂ©rĂ©monie de signature du contrat avec la sociĂ©tĂ© chinoise. L’argentier du pays avait Ă©galement prĂ©cisĂ© que «le prĂ©sident a voulu lancer un message très fort pour que le Comorien puisse comprendre qu’il a contribuĂ© lui-mĂŞme Ă la construction de ce nouvel hĂ´pital, et aujourd’hui, il est en mesure de voir que les impĂ´ts qu’il paie, qui ont servi hier à électrifiĂ© le pays, aujourd’hui, ils servent aussi Ă la construction des routes et hĂ´pitaux». Â
L’argentier de l’Etat montrera ce jour-là qu’il n’est pas possible «de croiser les bras et attendre que les autres construisent notre pays à notre place. Certes nous demanderons du soutien, mais il faut que, de notre côté, on soit en mesure de contribuer en premier». L’ouvrage de cinq étages «sera construit en forme modulaire», selon l’architecte et coordinateur des infrastructures, Moussa Dada. C’est ce qui a nécessité, à l’en croire, l’arrivée de ces grues à tour.
M.Mbaé
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