A l’école primaire de Page (commune de Mutsamudu), dans la matinée de ce lundi 30 mai, des chirurgiens-dentistes examinent des écoliers, assistés par des collègues médecins généralistes. Ils contrôlent l’hygiène bucco-dentaire des enfants (fréquence et méthode de brossage, matériel utilisé, présence de tartre ou de materia alba, examen complet de la dentition et des caries). Les médecins généralistes sont là pour noter d’éventuels cas de complications d’une pathologie bucco-dentaire, comme par l’exemple une atteinte du système cardio-vasculaire par un germe qui a migré depuis la dent. Et l’un après l’autre, les deux généralistes affirmeront que l’ “on a recueilli pas de mal de choses sur le plan cardiaque”, et qu’ “il y a des liens entre les caries et l’état général de santé des enfants, nous espérons pouvoir trouver des solutions face à ces maladies”.
“Les enfants âgés de 3 à 10 ans”
Ici, on est à fond dans le projet intitulé “Amélioration de la santé bucco-dentaire des filles et garçons des écoles primaires publiques des quartiers vulnérables de Shiwe, Sangani et Shitsangani”, porté par l’association Adde (Action pour le développement durable et l’environnement), en partenariat avec la mairie de Mutsamudu, et financé par l’Oms (Organisation mondiale de la Santé). Son objectif est d’ “assurer de manière participative et inclusive l’amélioration de la santé bucco-dentaire chez les enfants âgés de 3 à 10 ans” des 3 écoles ci-haut énumérées, lesquelles accueillent des élèves de plusieurs autres quartiers voisins. Il y a toutefois lieu de noter que ce n’est pour le moment qu’un dépistage, le projet actuel n’ayant pas prévu de suivi médical pour les pathologies qui seront identifiées chez ces enfants.
La séance de dépistage bucco-dentaire de ce lundi à Page a cependant été particulière : l’association porteuse du projet recevait en effet le représentant de l’Oms ainsi que la cheffe du bureau de l’Unfpa (Fonds des Nations unies pour la population) aux Comores, respectivement Dr Abdoulaye Diarra et Dr Boni-Ouattara Edith. Les deux hauts fonctionnaires onusiens sont venus voir ce qui se fait sur le terrain. Le docteur Diarra s’est declaré, après la visite, «agréablement surpris par l’engouement que cela donne», admettant que «c’est un projet qu’il faut appuyer», et promettant que l’Oms «continuera à apporter» son «appui aux Ong pour qu’elles contribuent dans leurs projets d’amélioration de la santé de la population».
