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Allaitement maternel I Le colostrum très recommandé pour le nouveau-né

Allaitement maternel I Le colostrum très recommandé pour le nouveau-né

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Le colostrum ou «Sundzu en ShiKomori» est le premier lait de la maman à administrer obligatoirement au nouveau-né. Plusieurs sages-femmes oublient de le recommander à temps au bébé, d’autres ne le leur donnent pas souvent par négligence ou ignorance. C’est ainsi que les responsables nationaux de la nutrition rappellent la nécessité du colostrum et le recommandent pour les nouveau-nés avant de bénéficier des nombreux avantages parmi lesquels le renforcement du système immunitaire du bébé.

 

Le colostrum (Sundzu en ShiKomori) est le premier lait produit par la mère lorsqu’elle démarre l’allaitement. Il constitue «la nourriture idéale pour un nouveau-né». Il est «très concentré, riche en protéines et nutriments et, par conséquent, très bon pour le minuscule estomac» du nouveau-né. Ce «premier» lait de la maman est très recommandé. Pour certains nutritionnistes, «c’est le premier vaccin du bébé».

30 min après l’accouchement

Ainsi, il est recommandé, après la naissance du nouveau-né, de lui donner le sein de sa maman pour bénéficier de ce premier lait. Sauf que des sages-femmes omettent de donner au bébé ce premier lait. Oubli ou négligence ? On ne sait trop le dire. «J’ai assisté à deux accouchements de ma femme et j’ai constaté que mes nouveau-nés n’ont pas pris le sein avant un peu plus de trois heures de temps. Je savais que cela ne devrait pas être comme ça, mais j’ai choisi de me taire car, à l’hôpital, quand on veut réclamer quelque chose on nous juge de vantard et parfois le patient est délaissé. Et je n’ai pas voulu créer un problème à ma femme», a témoigné Papa Rahma.


Pour sa part, maman Sitti a fait savoir qu’aucun de ses cinq enfants n’a bénéficié de ce colostrum. «On me dit toujours d’attendre que le placenta soit dégagé, de me reposer d’abord. Je comprenais car c’étaient les spécialistes qui me l’ont recommandé», a-t-elle fait savoir. De son côté, la responsable nationale nutrition, Fatouma Hadji, a, elle-même, témoigné qu’un jour elle a attrapé une femme qui donne du lait artificiel à son nourrisson, deux heures après l’accouchement. «Je lui ai demandé pourquoi, et elle a répondu que le lait ne sortait pas. Je l’ai aidé, je lui ai montré comment faire. Tout cela montre que certaines sages-femmes ne se soucient pas de l’allaitement, n’en parlons plus du colostrum», a-t-elle soutenu. En tout cas, cette responsable de la nutrition tient à rappeler à toutes les sages-femmes et autres concernés la nécessité du colostrum. «Il est très conseillé de donner le tété au bébé dès sa venue au monde. Il y plusieurs avantages là-dessus», a-t-elle insisté.

Le colostrum, riche en vitamine A

À en croire notre interlocutrice, cet allaitement après accouchement aide à arrêter les hémorragies post-accouchements. «Il augmente les contractions et aide ainsi à expulser le placenta et à diminuer les saignements», a-t-elle expliqué, montrant que le bébé trouve en même temps l’affection de sa maman. Parmi les avantages du colostrum, il est riche en vitamine A. «Ce qui fait qu’on injecte seulement du Bcg au nouveau-né après naissance au lieu du Bcg et de la vitamine A», a fait savoir Fatouma Hadji.


Les spécialistes soutiennent que la vitamine A compte beaucoup pour la vision du bébé ainsi que pour la santé de sa peau et de son système immunitaire. «Les bébés naissent généralement avec de faibles réserves de vitamine A, alors le colostrum, riche en vitamine A, contribue à combler ce manque», disent les nutritionnistes. Le colostrum se libère habituellement dès le premier allaitement. Il dépend de comment l’enfant tète sa maman. «S’il n’est pas sorti, il risque de se cailler et boucher le sein. Ce qui peut causer après des infections du sein. Donc, pour moi, la période du colostrum dépend des tétés du bébé et il est altéré s’il n’est pas donné au bébé», a-t-elle expliqué.


Pour sa part, Myriam Abdallah, délégué à la santé et ancien major sage-femme au Centre hospitalier El-maarouf, souligne que «toutes les sages-femmes sont censées connaitre que, 30 min après l’accouchement, après avoir effectué la délivrance, elles doivent donner à l’enfant son premier lait, le colostrum. Pour d’autres spécialistes, dès que l’enfant sort du ventre de sa mère, il doit prendre son lait maternel, s’il ne présente aucune difficulté sanitaire et pas fatigué».

Les avantages du colostrum etde l’allaitement maternel exclusif

S’il y a des sages-femmes qui ne donnent pas ce lait aux nouveau-nés, ce n’est pas qu’elles ne savent pas, c’est peut-être, selon Myriam Abdallah, qu’elles sont débordées par les travaux post-accouchements et ont peut-être oublié. «Surtout quand il y a de petites complications», admet-elle avant d’appeler ses collègues à donner aux bébés leur premier lait comme il est recommandé dans le protocole. En tout cas, même si certains spécialistes comme le professeur Hartmann, soutiennent que le colostrum présente la même composition jusqu’à environ 30 heures après la naissance, les spécialistes nationaux interrogés sont tous d’accord et insistent sur l’allaitement 30 min après l’accouchement.


Concernant les avantages du colostrum, on dit qu’il est également pauvre en graisses, facile à digérer et regorge de composants qui favorisent la croissance optimale du bébé. Il joue un rôle essentiel dans le développement de son système immunitaire. «Le colostrum combat les infections», a précisé Hicham Mohamed Saïd, nutritionniste diététicien, avant de souligner que «plusieurs cellules du colostrum sont des globules blancs qui protègent le bébé contre les infections et l’aident à combattre les infections
On dit également que le colostrum contribue à prévenir l’ictère, autrement dit jaunisse (une coloration jaune ou jaunâtre de la peau et du fond de l’œil due à une augmentation de la concentration de bilirubine dans le sang). Il protège non seulement le bébé contre les maux de ventre, mais également aide le bébé à vider les intestins de tout ce qu’il a ingéré lorsqu’il était dans l’utérus.


Le colostrum aide le bébé à grandir et à évoluer, car il contient, selon les nutritionnistes plusieurs autres composantes qui favorisent la croissance et le développement du bébé. C’est ainsi qu’on dit que les trois premiers jours sont cruciaux pour l’allaitement. L’on explique aussi que si cette étape se passe correctement, la lactation devrait se dérouler de manière satisfaisante, et le bébé grandit bien.

Moins de risque d’obésitéet de malnutrition

Cette thèse est défendue par Hicham Mohamed Said qui saisira l’occasion pour expliquer les avantages du lait maternel, mais surtout de l’allaitement maternel exclusif. Après le colostrum, le nutritionniste diététicien rappelle que l’allaitement maternel exclusif est l’aliment recommandé pour un enfant de moins de six mois.Du premier mois de sa naissance jusqu’à six mois, il est recommandé de donner uniquement du lait maternel, et rien d’autre, au nouveau-né, selon lui. «Ce n’est qu’après les six mois qu’on doit donner, en plus du lait maternel, d’autres aliments et autres laits à l’enfant», a-t-il indiqué. L’allaitement exclusif et prolongé peut aider la mère à perdre le poids pris pendant la grossesse. Il réduit le risque du cancer du sein et, peut-être, de l’ovaire, mais retarde également le retour des menstruations. Et pour l’enfant, le nutritionniste montre qu’il sera intelligent avec moins de risque d’obésité et de malnutrition.

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