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Moroni a Ă©tĂ© le théùtre dâune intense activitĂ© diplomatique la semaine derniĂšre. Aussi, comme Ă lâaccoutumĂ©e Souef Mohamed El-Amine sâest Ă©vertuĂ© Ă en dresser le bilan. CoopĂ©ration avec la Turquie ou encore le Maroc, dialogue Union des Comores-Union europĂ©enne, visite Ă©clair du ministre des Affaires Ă©trangĂšres Ă©mirati, arrivĂ©e du haut reprĂ©sentant de lâUnion africaine, Ramtane Lamamra, entre autres.
Mais trĂšs vite la presse a tenu Ă obtenir certains Ă©claircissements, sur certains points, notamment sur la question de lâĂźle comorienne de Mayotte, mise en sourdine ces derniers temps. Ceci est dâautant plus Ă©tonnant que le ministre des Affaires Ă©trangĂšres avait engagĂ© un bras de fer avec Paris lequel avait obtenu une trĂšs large approbation de lâopinion publique. Aussi, Ă©tait-il important de connaĂźtre lâĂ©tat des nĂ©gociations entre les Comores et la France. A cette question, il rĂ©pondra «câest un travail de longue haleine, les nĂ©gociations se poursuivent dans un cadre bilatĂ©ral, les travaux se poursuivent et jâai bon espoir quâavant la fin de lâĂ©tĂ©, nous trouverons une solution. Une nouvelle feuille de route est en train dâĂȘtre Ă©laborĂ©e».
Des compromis
Toujours dans cette mĂȘme optique, il y a le cas des Ă©tudiants qui se sont inscrits dans les universitĂ©s françaises, et qui sont plus ou moins pris au piĂšge dans cette crise entre les deux pays avec comme principale consĂ©quence, la suspension de la dĂ©livrance des visas Ă lâendroit de tous les ressortissants comoriens. Des Ă©tudiants soucieux de leur avenir, ont ainsi adressĂ© un courrier au chef de la diplomatie comorienne, mĂȘme sâils disent soutenir la position comorienne. «Les nĂ©gociations se poursuivent entre les deux pays et elles prendront le temps quâil faudra.
Pour le cas qui nous intĂ©resse, nous avons demandĂ© un traitement particulier pour les comoriens malades, dĂ©sirant se rendre en France pour y suivre des soins mais aussi et surtout pour les Ă©tudiants qui souhaiteraient y poursuivre leurs Ă©tudes», a-t-il dĂ©clarĂ©. Et de prĂ©ciser que «ce traitement particulier pour le cas des malades et des Ă©tudiants nâa pas Ă©tĂ© refusĂ© par les autoritĂ©s françaises mais nâest pas encore mis en place, celles-ci ont en retour posĂ© certaines conditions». Â
Lesquelles ? «Il nâest pas exclu, sans pour autant suspendre la fameuse note dâinterdiction envoyĂ©e aux compagnies dâembarquer âdes refoulĂ©sâ, que nous acceptions les volontaires au dĂ©part de Mayotte».En outre, Souef Mohamed El-Amine a dit avoir prĂ©vu «un plan B avec dâautres pays qui soutiennent la position comorienne, lesquels accepteront les Ă©tudiants comoriens dans leurs universitĂ©s, lesquels seront pourvus dâune bourse». Â
Autre question qui a Ă©tĂ© soulevĂ©e, le soutien (ou non) de la CommunautĂ© internationale Ă la consultation populaire du 30 juillet prochain avec en toile de fond lâarrivĂ©e du haut reprĂ©sentant de lâUnion africaine, Ramtane Lamamra. «Il est venu tĂąter lâenvironnement politique, savoir oĂč en sont les recommandations des Assises nationales, le projet des rĂ©formes. A ce titre, il va sâentretenir avec toutes les parties prenantes», a informĂ© le ministre. Hier matin, lâĂ©missaire de lâUa avait commencĂ© des consultations avec les deux gouverneurs Hassani Hamadi et Salami Abdou Salami, la mouvance prĂ©sidentielle, lâopposition et la sociĂ©tĂ© civile (voir papier ci bas).