Un mois après son entrée en fonction, le maire de la commune d’Itsahidi, Ali Boinaheri, a tenu, samedi 7 juin, sa toute première conférence de presse à la mairie. L’occasion pour l’édile de dresser un état des lieux des défis majeurs auxquels la commune est confrontée, en mettant l’accent sur la sécurité, l’éducation et l’accès aux services publics.
Dès le début de son intervention, le maire a souligné une lacuneconsidérable: l’absence totale de police municipale. «Pour assurer la paix au sein de notre communauté et faciliter la collecte des taxes, il est impératif que nous disposions d’une force de sécurité propre à la commune», a-t-il affirmé. Il a ainsi annoncé le lancement imminent d’un processus de «recrutement rigoureux», marquant un premier pas vers l’autonomisation sécuritaire d’Itsahidi.

Sur le plan éducatif, Ali Boinaheri a évoqué la crise scolaire, qu’il considère comme une urgence nationale. Il a annoncé la tenue d’une assise consacrée à l’éducation, prévue pour le mardi 10 juin dans les locaux de la mairie. Y sont conviés les enseignants du système coranique ainsi que ceux du système moderne. «Je lance un appel à toutes les parties prenantes pour réfléchir ensemble à l’avenir de notre éducation», a-t-il lancé.

Une solidarité intercommunale

Évoquant les services publics, le maire s’est réjoui de l’avancement du projet d’adduction d’eau, annonçant la distribution prochaine de l’eau potable dans les cinq localités de la commune. Interrogé par les journalistes, il a confirmé que la localité de Ndzuani ya Mbadjini a «revendiqué une part dans l’exploitation de la source située sur son territoire ; une demande toujours en cours d’examen». Sur un autre sujet, il s’est dit inquiet des coupures fréquentes d’électricité à Nyumadzaha Mvumbari, Mohoro et dans la région de Domba. Il appelle à une solidarité intercommunale pour exiger une répartition plus équitable de l’énergie produite localement. «La région pourrait être alimentée sans interruption si la distribution était mieux équilibrée», a-t-il soutenu.