Â
 âNous nâenverrons pas de conseillers tant que nous nâaurons pas Ă disposition le texte portant modification de la Constitutionâ, a dĂ©clarĂ© ce mercredi le porte-parole de lâexĂ©cutif de Ngazidja, Issihaka Mdoihoma, lors dâun point de presse organisĂ© dans la matinĂ©e Ă Ngazi Ngome, en prĂ©sence du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâexĂ©cutif, des conseillers et des commissaires.
Une rĂ©ponse Ă la lettre envoyĂ©e, le mercredi 2 mai dernier, par le ministre de lâIntĂ©rieur, Mohamed Daoudou, au gouverneur de lâĂźle de Ngazidja, Hassani Hamadi, lui demandant de mandater trois conseillers en vue de la mise en place des commissions Ă©lectorales insulaires indĂ©pendantes en perspective au rĂ©fĂ©rendum du 30 juillet prochain.
 Le porte-parole de lâexĂ©cutifde Ngazidja explique ce choix par le fait que ânous nous projetons vers un rĂ©fĂ©rendum, et dans un rĂ©fĂ©rendum,comme le souligne si bien la lettre, les citoyens auront Ă rĂ©pondre par oui ou non Ă une question relative Ă la modification de la Constitution. Or, Ă ce jour, le texte y affĂ©rent nâa pas Ă©tĂ© rendu publicâ. En dâautres termes, lâexĂ©cutif de Ngazidja ârefuseâdâengager les citoyens dans un rĂ©fĂ©rendum sans au prĂ©alable connaĂźtre les tenants et les aboutissants de celui-ci.
 Sans concession
 Rappelons que le texte rĂ©fĂ©rendaire est censĂ© ĂȘtre annexĂ© au dĂ©cret prĂ©sidentiel convoquant le collĂšge Ă©lectoral pour rĂ©fĂ©rendum. Lâarticle 2 du dĂ©cret signĂ©, le 30 avril, par le prĂ©sident de lâUnion, Azali Assoumani, prĂ©cisait que âles Ă©lecteurs auront Ă rĂ©pondre par OUI ou par NON Ă la question dont le texte est annexĂ© au prĂ©sent dĂ©cretâ, sans pour autant adjoindre le texte en question. Dans une rencontre avec le corps diplomatique, jeudi 3 mai, Mohamed Daoudou avait toutefois dĂ©clarĂ© que celui-ci serait rendu public bien avant la tenue du rĂ©fĂ©rendum, pour que les citoyens puissent âvoter en connaissance de causeâ.
Une dĂ©claration,semble-t-il, tombĂ© dans lâoreille dâun sourd. LâexĂ©cutif de Ngazidja, par lâintermĂ©diaire de Issihaka Mdoihoma, prĂ©vient en effet quâilânâa pas donnĂ© et ne donnera pas suite Ă la lettre du ministre de lâIntĂ©rieur tant que le texte rĂ©fĂ©rendaire ne lui sera pas remis, mĂȘme sâil fallait pour cela aller au-delĂ du 10 mai (dĂ©lai de 10 jours accordĂ© aprĂšs la sortie du dĂ©cret, ndlr)â.
Le porte-parole de lâexĂ©cutif de Ngazidja a annoncĂ©, sur un tout autre sujet, la tenue dâune assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, samedi 12 mai prochain, en vue du lancement de la SociĂ©tĂ© financiĂšre dâinvestissements solidaires (Sfis). âLa phase dâĂ©tude prĂ©alable est achevĂ©e. Les fonds nĂ©cessaires ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s. Il ne reste plus que la concrĂ©tisation du projetâ, assure-t-il.