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Trois points principaux ont fait l’objet d’une rencontre entre l’exécutif de Ngazidja et la presse hier mercredi, dans la matinée, à Ngazi ngome. Il s’agit de la question de la préservation de la paix, des deux ans du régime insulaire et de l’autre point sensible relatif à l’élection référendaire qui aura lieu en juillet prochain. Le point le plus sensible reste bien sûr les relations devenues tendues entre le pouvoir central et l’exécutif insulaire à cause de la position de Mrodjuu qui ne veut pas déléguer ses représentants à la Commission électorale indépendante insulaire (Ceii) sans avoir vu le texte référendaire.
“Notre position reste la mĂŞme tant que le texte qui fera l’objet du rĂ©fĂ©rendum n’est pas dĂ©voilé”, a dĂ©clarĂ© le porte-parole de l’exĂ©cutif de Ngazidja prĂ©cisant cependant son appartenance Ă la mouvance prĂ©sidentielle. L’exĂ©cutif de Ngazidja a montrĂ© que sa position rime avec la dĂ©fense du cadre lĂ©gal et juridique qui rĂ©git le pays.Â
Consolider la paixÂ
Issihaka Mdoihoma a rappelé que l’article 42 de la constitution donne au chef de l’Etat le pouvoir de changer la constitution. Toutefois, poursuit-il, le texte référendaire doit être connu. Ainsi, la convocation devait être accompagnée, selon toujours lui, du texte référendaire. “On ne peut pas appeler la population à accepter ou refuser quelque chose qu’elle ignore. C’est comme si on demande à la population de voter un candidat inconnu, qui n’a ni un nom, ni origine. Rien.”, a-t-il regretté montrant les conclusions des assises nationales comme seul document envoyé au gouvernement insulaire.
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Le ministère de l’Intérieur a saisi la Cour suprême pour lui signifier notre position. Celle-ci aurait écrit le 19 mai à l’exécutif insulaire et aurait donné 72h pour changer de position. “Nous déclarons ici que notre position est inchangée tant que le texte référendaire de la constitution reste dans l’ombre”, a-t-il répété. “La Cour suprême va-t-elle nous substituer ?”, s’est demandé le porte-parole de Ngazi ngome posant d’ailleurs la question de la légitimité de la Cour suprême dans la gestion des élections.
“La constitution mentionne d’ailleurs que la gestion des Ă©lections revient Ă la Cour constitutionnelle et non Ă la Cour suprĂŞme. Je crois que le transfert des compĂ©tences de la Cour constitutionnelle devrait se faire après le changement de la constitution et non maintenant”, souligne notre interlocuteur. Â
Se fĂ©licitant des rĂ©alisations effectuĂ©es durant ses deux ans de règne au niveau de Ngazidja, le porte-parole de l’exĂ©cutif insulaire, a annoncĂ© que la prĂ©sentation du bilan sera effectuĂ©e après le mois sacrĂ© de Ramadhwani. Pour ce qui est de la consolidation de la paix, Ishaka Mdoihoma a indiquĂ© que l’exĂ©cutif de Ngazidja ne sera jamais d’accord avec toute tendance, de l’opposition ou du pouvoir, voulant perturber la paix dĂ©jĂ acquise sur l’ensemble du territoire comorien, en gĂ©nĂ©ral, Ă Ngazidja en particulier. “Nous appelons ainsi la population Ă agir de concert pour la consolidation de la paix et de la stabilitĂ©, Ă travers le dialogue social”, a dĂ©clarĂ© le commissaire Ă la Fonction publique de Ngazidja en prĂ©sence de ces collègues.Â