Le lancement officiel de la campagne référendaire, samedi dernier, par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sans la présence des représentants des partis Juwa et Updc, les principales forces politiques de l’Union de l’opposition, a bien marqué également le début de tout le processus d’organisation de la consultation populaire, prévue au 30 juillet prochain.
Pour justifier leur absence à la cérémonie, le président de l’Union de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi, a expliqué que son camp n’avait pas changé de stratégie et continue de combattre «une élection illégale». L’ancien vice-président de la République affirme qu’effectivement «nous avons écrit à la Ceni pour signifier notre volonté de prendre part à la campagne.
Toutefois, c’était dans le cadre d’une éventualité qui nous verrait changer de fusil d’épaule et d’opter pour une autre stratégie. Sauf que, entre-temps, nous avons pris notre décision qui est de ne pas prendre part à une élection que nous savons illégale et anticonstitutionnelle. L’Union de l’opposition, qui comprend l’Updc et le Juwa, n’entend pas mener une campagne pour un Oui ou pour un Non dans la mesure où, nous nous érigeons en opposants de la tenue même de ce scrutin anticonstitutionnel», a-t-il confié à Al-watwan par un entretien téléphonique.
Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, répondait ainsi à une déclaration du secrétaire général du parti au pouvoir, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc). Selon les propos de Mohamed Iliasse, les deux partis qui mènent le combat contre le régime en place ont eux-mêmes adressé des courriers à la Ceni pour manifester leur volonté de prendre part à la joute électorale à venir. Raison pour laquelle, il s’est montré surpris de constater l’absence des représentants de l’opposition lors du lancement officiel de la campagne référendaire samedi dernier.