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L’environnement politique est dominé par la multiplication des réunions de concertation autour de l’organisation des assises nationales, prévues du 4 au 9 décembre prochain.
Dans cet élan, tous les leaders des partis politiques à la tête desquels Houmed Msaidié, Mouigni Baraka Said Soilihi, Ibrahim Mohamed Soulé, Ibrahim Abdourazak et Anzaouir Ben Alioiou, se sont réunis, samedi dernier, au palais du peuple. Au menu des discussions, la composition du comité de pilotage des assises qui demande une représentation des partis politiques.
Un comité de pilotage dont le début des travaux est prévu pour mi-septembre et prendra fin au terme du mois de novembre.
Selon toujours les partis politiques, le comité de pilotage poursuivra l’objectif «de récolter toutes les données, les idées de tout un chacun sans exception pour ensuite élaborer le règlement intérieur qui primera lors des assises et les thématiques qui seront abordées».
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Les six partis que la loi reconnait se sont entretenus à plusieurs reprises avec la commission préparatoire pour former le comité de pilotage des assises. Cette commission composée de membres du cabinet présidentiel et du Mouvement du 11 août a révélé que le comité de pilotage allait avoir, outre les douze personnes du M11, huit de la société civile, deux en provenance de Maore et huit des institution/État, dix personnes issus des partis politiques sont prévues pour faire partie du comité,
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a révélé Ibrahim Abdourazak de la formation Updc. Ce dernier a expliqué que les six formations qui collaborent avec la commission ont demandé un surplus de cinq partis politiques mais que la décision, qui devait leur parvenir jeudi dernier, se fait toujours attendre.
Raison pour laquelle, Rdc, Juwa, Updc, Radhi, Crc et Orange ont abordé l’hypothèse d’une possible abstention lors des assises. Pour avoir une vision commune, ces partis ont pris la décision d’appeler tous les partis politiques pour une concertation d’ensemble.
Une concertation commune
«La question d’une non participation aux assises est évoquée au cas où, éventuellement, le nombre de quinze partis n’est pas retenu. Il ne s’agit pas d’une question de reconnaissance des autres partis. Les actions qui découleront de ces assises seront d’ordre politique. Il faut savoir que la construction de ce pays ne date pas d’avant-hier tout comme les six partis ne construiront pas à eux seuls le pays», a argumenté l’ancien gouverneur, Mouigni Baraka Said Soilihi.
Il se pose la question des partis qui doivent éventuellement y prendre part et, pour cela, plusieurs propositions ont fait leur chemin. S’il est acquis que tous les partis reconnus auront chacun un représentant, les quatre places voire neuf places sont à répartir entre les autres formations et les modalités de partage ne manquent pas. Pour le leader du Radhi, Il faudrait deux places pour les meilleurs scores aux élections présidentielles, deux pour les conseillers, deux pour les élections gubernatoriales et deux places pour les partis qui n’ont aucun élu.
Quant à Mouigni Baraka Said Soilihi, il propose trois places respectivement pour les élections présidentielles, celle des gouverneurs et en dernier celles des conseillers. Certains partis estiment qu’il serait difficile de se convaincre que les partis au pouvoir et ceux de l’opposition allaient avoir la même vision. Par conséquent, ils proposent que les places soient partagées en deux blocs à savoir le pouvoir et l’opposition. Ce qui pose la question des centristes non-alignés.
Rappelons que plusieurs formations se sont coalisées dans l’opposition et que d’autres ont pris position aux côtés du pouvoir mais que la formation de l’ancien gouverneur de Ndzuani, Anissi Chamssidine, celle de Said Abbas Dahalane et celle de Houmed Msaidié ne s’identifient dans aucun des deux blocs.