logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Nouveau gouvernement : Entre jeunisme et régionalisme

Nouveau gouvernement : Entre jeunisme et régionalisme

Lieux de rencontre saint germain en laye Site de rencontre roux | - Avis sur site de rencontre cougar   Chat rencontre africaine

image article une
Le jeune Ăąge de la majoritĂ© des nouveaux membres de l’exĂ©cutif a Ă©tĂ© trĂšs remarquĂ©. Certains se sont mĂȘme empressĂ©s d’enterrer la vieille garde. Au-delĂ , ce qui saute aux yeux, c’est le jeu d’équilibre entre les Ăźles, critĂšre qui semble dĂ©terminant pour le chef de l’Etat, Azali Assoumani, dans le choix de ses ministres.

 

Le chef de l’Etat a dévoilé les nouveaux ministres qui composent son gouvernement le 1er juillet. Beaucoup de Comoriens furent étonnés par la jeunesse de la nouvelle équipe. D’aucuns seraient même tentés de dire que c’est la principale motivation d’Azali Assoumani et ont même déjà enterré (un peu vite) la vieille garde, que l’on surnomme ici, les dinosaures. Certains des entrants ont moins de 40 ans. Le ministre de l’Environnement aurait même 35 ans.

Critères insulaire et régional

Mais à y regarder de plus près, ne serait-ce qu’en comparant les deux derniers décrets relatifs à la composition du gouvernement, un détail saute aux yeux. En 2022 et 2024, il y a eu 7 ministres de Ngazidja, 5 de Ndzuani et 3 de Mwali. En creusant encore, on se rend compte que cela va au-delà de l’équilibre insulaire, cher au pays qui a érigé la tournante en modèle de gouvernance pour calmer les velléités séparatistes. Les régions doivent être représentées.


Fakridine Mahamoud, unique ministre (de l’Intérieur) qui a été reconduit est le seul qui soit originaire de Moroni. Parmi les sortants, l’on pourrait citer Mze Aboudou Chanfiou, désormais ex-argentier de l’Etat est originaire de Mbeni, dans le Hamahamet comme Mbae Mohamed, tout nouveau patron de la diplomatie, issu de Mnungou, située à quelques mètres du chef-lieu de la région. L’on peut poursuivre avec la nouvelle ministre de la Jeunesse, Inayati Sidi. Cette quadragénaire est originaire de Wani, comme la sortante qui officiait à la Santé, Loub Yakout Zaidou.


Le ministre de l’Éducation, Bacar Mvoulana vient de la région de Mbude au même titre que celui qui l’a proposé à ce poste, Houmed Msaidie, jusqu’à lundi, ministre de l’Agriculture, porte-parole du gouvernement. Azali Assoumani s’est séparé de Dhoihir Dhoulkamal du ministère des Affaires Étrangères, de la région de Sima à Ndzuani, le « remplaçant» par le docteur Nassuha Oussene Salim, issu de la même contrée que lui. «Et si Mutsamudu n’est pas représenté au gouvernement, c’est bien parce que le gouverneur de Ndzuani en est originaire», assure un connaisseur.Autre cas édifiant, celui d’Aboubacar Said Anli, ayant passé le clair de sa carrière au ministère de la santé.

Critère déterminant

Ce Mohélien, nommé à l’Energie est également Ministre premier, un poste sensible. L’article 58 de la constitution mentionne en effet que «l’intérim est assuré par le Ministre Premier, dans l’acte de nomination des ministres», en cas de vacances ou d’empêchement définitif du président, intervenu dans les 900 jours suivant la date d’investiture. Il succède ainsi à un autre fils de l’île de Djumbe Fatima, Bianrifi Tarmidi.


Interrogé sur le critère insulaire (et régional) qui a prévalu dans le choix des membres de l’exécutif, Houmed Msaidie, réputé d’Azali Assoumani, répond en ces termes : «Il ne faut jamais oublier que le président de la République est un sortant de l’École de Guerre, quand il forme un gouvernement, cela répond toujours à une stratégie. Il n’est pas seulement animé par des considérations politiques mais tient également à des équilibres qui sont nécessaires pour maintenir la paix sociale». Est-ce le critère le plus important ? Après un bref silence, il reconnait que «c’est le plus important» pour Azali Assoumani.

Commentaires