En prenant la parole, Abdou Nassur Madi a déclaré : «Nous avions convenu que cette année, les élections se dérouleraient de manière libre, transparente, démocratique et apaisée. C’est pourquoi nous nous sommes portés candidats. Cependant, nous constatons une fraude bien organisée, orchestrée à un niveau élevé, en particulier par le président de la Ceii de Mohéli et ses conseillers, qui poussent à annuler le processus électoral de Mohéli.» «Nous ne tolérerons pas d’être traités comme des marionnettes et de participer à une mise en scène. Si le processus doit être annulé, qu’il le soit. Nous refusons de participer à un processus biaisé. Si les choses ne changent pas, nous ne pouvons pas avancer dans un processus truqué», a-t-il ajouté.

Abdou Nassur Madi a également ajouté : «On nous parle du code électoral. Est-il stipulé dans le code électoral que les membres de la famille d’un candidat doivent être président et secrétaire de bureau de vote ? En outre, des personnes qui n’ont pas postulé à l’appel à candidature et qui n’ont pas suivi la formation des membres de bureau de vote occupent ces postes ? Depuis le lancement de l’appel à candidatures, nous, les candidats, avons sensibilisé les jeunes à rassembler leurs dossiers, tandis que d’autres ont croisé les bras en espérant participer à la fraude. C’est pourquoi ils continuent de crier “Gwa ndzima”.»

Les candidats ont annoncé qu’une équipe de l’état-major de l’armée sera à Mohéli pour assurer la sécurité des votes. «Si elle vient sécuriser le vote, qu’elle commence dès maintenant à trouver une solution à ces problèmes », ont-ils suggéré. Parmi les intervenants, le candidat Hassanaly Abdoulanziz a déclaré : «Ce n’est pas la première fois que nous constatons des tentatives de fraude sur les votes. D’abord sur la liste des membres de bureau de vote lors de leur formation.

La liste définitive des membres des bureaux de vote

Après que nous, candidats, et les membres de la Ceii, ayons convenu de respecter les lois et le code électoral sur le choix des membres de bureau de vote.» À l’unanimité, tous les candidats au gouvernorat ont déclaré leur opposition à la liste définitive des membres des bureaux de vote. «Qu’ils fassent marche arrière, car nous n’acceptons pas cette liste. Deuxièmement, nous avons constaté que les listes d’électeurs ne sont toujours pas affichées sur les bureaux de vote. Nous demandons à la Ceii de les afficher dans les deux jours. Troisièmement, nous demandons la livraison des mandats, des accréditations pour nos mandataires», ont-ils réclamé. Ils ont attiré l’attention des membres des bureaux de vote, en particulier de ceux qui seraient «imposés par la force», à «prendre leurs responsabilités», car «les choses sérieuses commencent».

Quant à Mohamed Abdou Msoili, il s’est adressé à la Ceni, en particulier à son président, en disant : « Nous sommes jeudi jusqu’à 14h38 du vendredi, si nous ne recevons pas les mandats de nos mandataires, nos notes circulaires et nos laissez-passer, nous réagirons. Nous demandons au président de la Ceni, Idrisse, de prendre ses responsabilités. Nous savons qu’ils font cela pour que nous abandonnions ; nous sommes décidés à aller voter, nous n’avons pas peur.» Il a ensuite appelé les militants à voter et à éviter les conflits ou les actes de vandalisme. «C’est nous qui assurerons la sécurité de ces votes. Les gens voteront le dimanche jusqu’à ce que le candidat élu soit intronisé à Bonovo. J’appelle nos militants à faire preuve de responsabilité pour que le scrutin se déroule dans un climat apaisé», a-t-il conclu