Des banderoles et des affiches ont recouvert la ville avec comme motif « Ici, c’est chez vous ». À 16 heures 43, la cérémonie a commencé avec le discours du candidat gouverneur, qui appelle les habitants de Ngazidja à suivre le programme du président Azali Assoumani, plus précisément la décentralisation du pouvoir dans les îles. « Mon programme, quand je serai gouverneur, sera de travailler avec les maires de toutes les communes de Ngazidja pour cartographier nos différentes sources de richesse afin de répondre au plan d’émergence du pays. Ainsi, nous n’avons qu’un seul mot d’ordre, Azali Nabaki, et le dimanche 14, nous allons le confirmer », a-t-il déclaré.
L’ancien ministre Mohamed Issimaila a rappelé que le bon comportement est le premier atout d’un homme responsable. « Un médecin qui maltraite ses patients et les insulte n’est pas un bon médecin ». Selon lui, le choix de voter Azali repose sur sa lutte pour préserver la paix sociale, et « le peuple comorien ne peut donner sa confiance à un novice en politique ». Il a ajouté également que 3 000 emplois ont été créés, et plus de 300 personnes ont été subventionnées pour créer des entreprises. Il a terminé en affirmant que « nous voulons les fruits et non les racines ». L’animateur a justifié à son tour que sans les nombreux voyages du président, les Comores ne pourraient s’en sortir, car selon lui, le pays dépend beaucoup plus de l’aide venant de l’extérieur.
Moustradran Abdou a, pour sa part, présenté l’objectif de ce meeting qui est, selon lui, le vote du dimanche et « démontre qu’Azali est le seul candidat qui maîtrise tous les recoins des îles, alors que d’autres candidats ignorent même leur région et n’obtiendront que zéro bulletin de vote ». Il a ensuite évoqué les projets phares d’Azali, notamment « la réfection des routes qui constituent un désenclavement pour le développement des régions ». Il a assuré que le président Azali Assoumani maîtrise les problèmes du pays, même s’il reste beaucoup de défis à relever, et que c’est « pour cette raison qu’il doit être réélu pour assurer la continuité de son plan émergent ».
Le président candidat à sa propre succession, Azali Assoumani, a pris la parole en rappelant aux électeurs présents que Mbadjini est la mère de la patrie et possède tous les atouts du développement de ce pays. En outre, il a insisté sur la valeur de la paix et a également remercié tous les acteurs qui « contribuent énormément à la maintenir ». Le président a parlé des axes fondamentaux du plan émergent comme la santé, les routes et l’énergie, qui selon lui, sont déjà lancés. Pour parler de l’économie, il a reconnu également l’importance de la diaspora. Selon Azali, la jeunesse occupe une place imminente pour le développement, car elle « porte les facultés et l’espoir de demain ».
Pour lui, la diplomatie du pays est en essor car de nombreux investisseurs ont promis d’investir aux Comores. Il a cité, entre autres, l’avantage de l’électricité aux Comores qui permet aussi de protéger le climat en limitant l’usage du charbon et la déforestation. « Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers la transition énergétique, c’est-à-dire vers les énergies renouvelables, et n’oublions pas qu’il fut un temps où nous utilisions des bougies et des lampes à pétrole pour nous éclairer. Aujourd’hui, des efforts sont réalisés, et dans 4 mois, tout le pays sera éclairé », a-t-il promis.
Les centrales photovoltaïques de Fumbuni et de Mistamihouli sont, selon lui, les preuves irréfutables de notre transition énergétique. Il a, par ailleurs, invité les Comoriens à prendre leurs responsabilités et à veiller à la sécurisation des biens de l’État. En ce qui concerne la grève des enseignants, il a rappelé que récemment, son gouvernement a valorisé tous les salaires des fonctionnaires, y compris les enseignants. Il a terminé son discours en invoquant Dieu : « Que Dieu fasse élire le meilleur pour le pays et qu’il m’accorde cela, Insha Allah».
Said Toihir